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Banque de France : Plutôt fermer la Papeterie et renoncer à 2 millions d’euros de bénéfices que négocier avec des salariés mobilisés…

Mr Bonnier, président de la papeterie et directeur de l’imprimerie, était l’animateur du traditionnel "café du mardi" de la Banque de France.

Une quinzaine d’élus et mandatés CGT Banque de France se sont invités à cette réunion et l’ont interpellé suite à la lettre inadmissible qu’il a adressée aux salariés de la papeterie à leur domicile, et dans laquelle il se livre à un chantage à l’emploi inacceptable pour fait de grève !

Ce courrier et notre bulletin numéro 22 ont été distribués au siège ce midi et envoyés par courrier partout ailleurs dans la Banque.

Nous avons obtenu lors de cette action réussie que le président d’Europafi directeur de l’imprimerie nous reçoive afin que des discussions puissent reprendre. Un rendez-vous doit donc être fixé très prochainement.

La Papeterie de Vic-Le-Comte a subi une filialisation en 2015, qui permet à l’employeur d’engager les nouveaux salariés sous le régime de la convention collective de l’industrie papetière moins favorable que celui de la Banque de France, et donc de les payer moins. Au fil des départs en retraite, cela concerne aujourd’hui environ 20% du personnel de la Papeterie, recruté par la filiale EUROPAFI.

Au mois de juin, afin d’obtenir des avancées pour ces nouveaux embauchés ainsi qu’une revalorisation des salaires pour l’ensemble des agents de la Banque pour lesquels les négociations salariales étaient en cours, les personnels de la Papeterie ont décidé de faire grève une heure par jour. Cette forme de mobilisation particulièrement efficace bloque six heures de production sur vingt-quatre et quelques avancées ont été gagnées (d’où la signature d’un accord local spécifique aux embauchés par EUROPAFI) mais trop réduites : rien sur les primes de sujétion, ni sur les congés, ni sur les frais de transport. De plus, il n’aura échappé à aucun agent de la Banque qu’il n’y a pas eu d’augmentation de salaire. C’est pourquoi les personnels ont décidé de continuer leur mouvement.

Un courrier de menace de fermeture de l’usine aux domiciles des agents : une méthode pour semer la peur dans les familles

Face à cette détermination, le président d’EUROPAFI M. Bonnier, soutenu par M. Villeroy de Galhau, a décidé d’envoyer un courrier de menace de fermeture de l’usine au domicile des salariés. Il est à noter que la mobilisation n’a pas altéré, du moins sur le long terme, la rentabilité de la Papeterie. La menace de licenciement n’a donc aucun fondement économique mais vise uniquement à semer la peur. Pire, afin d’en montrer le sérieux, les gestionnaires de la Papeterie ont renoncé, sous le prétexte de la mobilisation, à plusieurs commandes, avec pour conséquence directe une perte de deux millions d’euros en 2019 pour EUROPAFI, simplement pour ne pas satisfaire les revendications locales des salariés (évaluées à 200 000 euros). La lettre a eu l’effet escompté : conflits au sein des familles, pleurs, risques de dépression… L’irresponsabilité et l’immoralité du gouvernement de la Banque ont donc atteint des sommets.

Plutôt perdre deux millions d’euros que de céder aux revendications légitimes des personnels pour 200 000 euros

Finalement, cet épisode montre aussi que le gouvernement de la Banque n’a que faire de maintenir une activité aussi essentielle que la production des billets au sein du secteur public.

La CGT et l’ensemble des agents de la Banque de France se solidarisent avec les personnels de la Papeterie pour maintenir et développer le service public du billet.

Stop aux menaces ! Reprise des négociations à la papeterie !

Article publié le 18 septembre 2019.


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