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Concours externes de l’État : une sélectivité en baisse

Les recrutements par voie externe dans la fonction publique d’État restent stables. Pour autant, la direction générale de l’administration et de la fonction publique fait état d’une baisse de sélectivité des concours alors que 3 fonctionnaires recrutés sur 10 travaillaient déjà dans la fonction publique.

Le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques et la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) ont publié fin juillet un bilan autour du recrutement externe des fonctionnaires. On y apprend dans un premier temps qu’en 2020, 40 500 postes ont été offerts aux recrutements externes dans la fonction publique d’État. À noter, d’ailleurs, que ce sont les concours qui constituent l’essentiel des recrutements externes et représentent 91 % de l’ensemble des postes offerts. Ces ouvertures de postes ont débouché sur le recrutement de 37 000 agents, dont 30 % étaient auparavant contractuels dans la fonction publique d’État ou déjà fonctionnaires. Un nombre de recrutements qui est resté stable par rapport à 2019.

En revanche, la DGAFP précise que le nombre d’inscriptions à ces recrutements a baissé de 11 %, ce qui représente 52 000 candidats en moins par rapport à 2019 et un nombre de candidats présents aux épreuves écrites en recul de 5 %, soit 13 000 en moins. Une baisse qui peut notamment s’expliquer par la situation sanitaire inédite liée à la pandémie, alors que seul 1 candidat sur 2 s’est présenté aux épreuves.

Par ailleurs, si le nombre de postes offerts est resté stable depuis deux ans, il a reculé de 7 % depuis 2017. Cela représente un niveau plus élevé qu’au cours de la période 2009-2013, pendant laquelle le nombre de postes offerts aux recrutements externes avait fortement baissé. Une situation liée notamment à la mise en place de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) “qui avait comme objectif le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux”, rappelle la DGAFP.

En 2020, les trois quarts des postes offerts à l’externe concernent des postes de catégorie A. Sans surprise, le ministère de l’Éducation nationale est le premier recruteur de la fonction publique de l’État avec 7 postes proposés sur 10. Viennent ensuite 3 ministères aux niveaux de recrutement équivalents, à savoir le ministère de l’Intérieur, grâce notamment au concours de gardien de la paix, le ministère des Finances, puis le ministère de la Justice.

Baisse de 40 % en dix ans pour les concours de catégorie A

Alors que la fonction publique d’État n’est pas épargnée par les problématiques liées à l’attractivité, la DGAFP insiste également sur le fait que les concours sont de moins en moins sélectifs. Une sélectivité qui aurait été divisée par deux en dix ans et qui n’a jamais été aussi faible pour tous les niveaux hiérarchiques. Elle a ainsi baissé de 40 % environ entre 2010 et 2020 pour les concours de catégorie A et a été divisée par deux pour les concours des catégories B et C. Le document précise que cette sélectivité est liée à plusieurs facteurs, comprenant notamment la conjoncture économique et l’attractivité des postes proposés.

Par ailleurs, 3 recrutés sur 10 travaillaient déjà dans la fonction publique. Ainsi, 68 % des candidats recrutés n’étaient ni fonctionnaires ni contractuels de la fonction publique. Sur 37 550 agents embauchés en 2020, 11 % étaient déjà fonctionnaires dans la fonction publique d’État et 21 % y étaient contractuels. Seul 1 % était agent dans la fonction publique hospitalière ou territoriale.

Article Acteurs Publics du 17 août 2022

Article publié le 17 août 2022.


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