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Face à la crise, le ministère de la Santé cherche du renfort dans les autres ministères

Cadres en marché public, communicants, secrétariat, logisticiens, gestionnaires RH… Confronté à un “besoin de relève”, le ministère des Solidarités et de la Santé vient de publier plusieurs offres de mission sur la plate-forme de volontariat lancée par le gouvernement fin 2020. Des mises à disposition que l’exécutif fait ainsi passer à l’échelle avec cette crise sanitaire.

Pour assurer la continuité de ses missions face à l’épidémie de Covid-19, le ministère des Solidarités et de la Santé demande aux agents publics des autres ministères de lui prêter main forte. Il vient ainsi de publier 6 offres de mission sur la plate-forme “Volontaires fonction publique”. Un service de mise à disposition temporaire d’agents qui, “sur le modèle de la réserve sanitaire”, permet “de mettre en relation des services publics particulièrement exposés par l’épidémie et des agents volontaires qui souhaitent s’engager”, expliquait le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques en décembre dernier, lors du lancement de cette plate-forme.

Seules 2 offres y figuraient jusqu’à ce jour : une de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour des missions de “conseiller contact tracing” (le suivi des cas contacts de malades du Covid-19) et une de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) pour des missions de “conseiller maintien du lien social” notamment auprès des personnes âgées.

Plusieurs mois de mobilisation

Les offres de missions que le ministère des Solidarités et de la Santé vient d’ajouter sur cette plate-forme concernent son administration centrale, pour des postes divers : “cadre spécialisé en marchés publics”, “communicants (profil attaché de presse)”, “secrétariat”, “gestionnaire de ressources humaines”, “gestionnaire logistique” et “logisticiens, approvisionnement et gestion de stocks-transports et transits”.

“Pour faire face à l’épidémie de Covid-19, explique le ministère lui-même, il s’est doté de structures dédiées (cabinet Covid, task force vaccination, direction de communication de crise, centre de crise sanitaire…) dont la plupart fonctionnent grâce à des agents mis à disposition en interne.”

Mais, ajoute le ministère de la Santé, “certains de ces agents ont besoin de relève après plusieurs mois de mobilisation” et “l’organisation est confrontée à des besoins qu’elle ne parvient pas à honorer en interne”.

Durées de trois à six mois

Les règles pour ces nouvelles offres sont les mêmes que celles proposées par la Cnam et la Cnav : seuls les fonctionnaires et les contractuels en CDI de l’État pourront se porter volontaires, non sans, toutefois, l’accord de leur hiérarchie et en signant une convention de mise à disposition.

C’est en effet cette position statutaire qui est retenue pour ces missions de volontariat. Une position bien connue au sein de la fonction publique, qui permet à l’agent de travailler hors de son administration d’origine avec la rémunération correspondante. Le gouvernement la fait désormais passer à l’échelle en raison de la crise.

Les offres proposées par le ministère de la Santé sont en effet d’une durée bien supérieure à celle des premières missions de volontariat proposées. À savoir de trois à six mois (avec un “temps de travail journalier”) contre un mois renouvelable (avec au moins deux jours par semaine) pour les missions proposées par la Cnam et la Cnav.

Pas d’objectifs chiffrés

“Le dispositif vise à répondre à des besoins ciblés des administrations, explique-t-on dans l’entourage de la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin. Il est complémentaire des autres mécanismes de recrutement et c’est un outil agile qui permet d’éviter de perdre du temps avec des leviers d’embauche parfois plus complexes, comme celui du recrutement des intérimaires.” Mais, ajoute-t-on, “ce n’est pas pour autant un mode exclusif de recrutement”.

Le gouvernement se refuse toutefois à “faire du chiffre” : “Il n’y a pas d’objectifs chiffrés, indique l’entourage d’Amélie de Montchalin. La plate-forme est un outil à la disposition des administrations qui ont besoin de renforts, parfois de manière chirurgicale.” Les masses sont en effet faibles : à titre d’exemple, une cinquantaine d’agents ont postulé à l’offre de mission de la Cnav et une quinzaine ont donné lieu à l’exercice effectif de missions.

Ces missions, précise-t-on, “ne s’adressent pas qu’aux agents placés en autorisation spéciale d’absence” (ASA) du fait notamment de la fermeture de leur établissement ou lorsque leurs missions ne sont pas télétravaillables. À la différence des périodes de confinement, leur proportion est aujourd’hui résiduelle à l’État (0,5 % des agents environ). “Ces missions s’adressent aussi aux agents qui peuvent et veulent s’engager, avec l’aval de leur hiérarchie”, fait valoir le ministère. Une précaution, en somme, pour éviter une rupture dans la continuité des missions de l’État en cas de nouvelle dégradation de la situation sanitaire.

Article Acteurs Publics du 11 mars 2021

Article publié le 12 mars 2021.


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