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La République en marche propose d’accélérer la délocalisation des emplois publics après la crise

Un groupe de travail de La République en marche (LREM) chargé de réfléchir au thème de l’action publique “après la crise” propose de renforcer la présence de l’État sur les territoires. Principale piste avancée : délocaliser “au moins” 200 000 postes sur les 500 000 agents publics présents en Île-de-France. Le plan de relocalisation annoncé par le gouvernement fin 2019 doit quant à lui concerner quelque 6 000 agents.

Demain, il faudra faire revenir davantage l’État et ses agents dans les territoires. C’est ce que propose le parti présidentiel La République en marche (LREM) dans le cadre son dispositif “Reconstruire ensemble”,mis en place pour “penser l’après-crise”, et plus particulièrement de son groupe de travail dédié au thème de l’action publique “après la crise”. Ses premières pistes de réflexion ont été présentées lors du bureau exécutif de LREM, lundi 18 mai, et vont être soumises à l’avis de ses cadres et adhérents.

“Pour être à la hauteur de la reconstruction et changer de modèle, nous devons donc adopter une approche plus en rupture”, explique le parti majoritaire dans un communiqué, en pointant un “manque de lisibilité de notre action publique du fait de notre organisation trop complexe et trop centralisée”.

Implanter des services nationaux en régions

Comment, donc, “concilier besoin de service public, préservation de nos biens communs, efficacité et simplicité de l’action publique, tout en assurant leur présence sur les territoires ?” interroge le groupe de travail piloté par Thomas Cazenave, l’ancien délégué interministériel à la transformation publique (DITP), qui a quitté Bercy le 16 novembre dernier pour se consacrer à sa candidature aux élections municipales à Bordeaux.

Pour y parvenir, LREM propose notamment “d’acter que les moyens de l’action publique doivent être situés dans les territoires, hormis certaines fonctions de stratégie et de pilotage”. Le mouvement avance deux pistes en ce sens. L’implantation en régions de “certains services nationaux ou opérateurs”, tout d’abord, et surtout la délocalisation dans les territoires d’“au moins” 200 000 postes d’agents publics de l’État sur les 500 000 présents en Île-de-France, “dont près de 200 000 à Paris”.

Mouvement initié avec la DGFIP

Cette proposition de délocalisation n’a rien d’inédit. Lors du quatrième comité interministériel de la transformation publique (CITP), organisé le 15 novembre dernier et dont l’une des chevilles ouvrières était encore à l’époque Thomas Cazenave, le gouvernement Philippe s’était engagé à réaliser, d’ici 2022, une série de 40 opérations de relocalisation de services publics dans les territoires. LREM place néanmoins son curseur bien plus haut que celui de l’exécutif, qui tablait sur 6 000 agents potentiellement concernés, dont près de 3 000 relevant de Bercy .

La contribution de La République en marche à la réflexion sur l’après-crise “se regarde”, explique-t-on à Bercy. Et de préciser que le chantier engagé par le gouvernement va se poursuivre. Dès les annonces en CITP, “il avait été acté que les discussions avec les élus auraient lieu à l’été 2020”, précise-t-on. Fin janvier déjà, l’exécutif avait dévoilé la liste des 50 premières villes choisies pour accueillir, dès 2021, des services de la direction générale des finances publiques (DGFIP) actuellement situés en Île-de-France et dans les grandes métropoles .

Article Acteurs Publics du 19 mai 2020

Article publié le 20 mai 2020.


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