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Les mesures salariales annoncées pour la fonction publique vont “suffire”, selon Guerini (nous vous laissons apprécier)

“Ça va suffire, comme on ne fait pas que ça”, vient de déclarer le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, en réaction aux critiques notamment sur son annonce d’une augmentation de 1,5 % du point d’indice, jugée insuffisante. Il met en avant l’attribution de points d’indice supplémentaires, ainsi que les mesures concentrées sur les bas salaires. Mais pour les syndicats, le compte n’y est pas.
Opération service après-vente. Depuis l’annonce des mesures salariales en faveur des agents publics, lundi 12 juin, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, multiplie les prises de parole pour faire la promotion du geste salarial consenti pour le gouvernement. Manière de répondre aux critiques des syndicats de la fonction publique, qui estiment que le compte n’y est pas et que les mesures annoncées ne répondent pas à l’urgence salariale, notamment au regard du niveau d’inflation.

“Ces annonces sont tout à fait significatives”, a ainsi rétorqué le ministre, ce mercredi 14 juin sur Public Sénat. L’occasion pour Stanislas Guerini de mettre en avant une “même enveloppe salariale” que celle consacrée l’année dernière aux salaires des agents publics avec la hausse de 3,5 % du point d’indice. À savoir 3,5 milliards d’euros pour le deuxième semestre 2023 et 6 milliards d’euros en 2024. “On répond à la hauteur de ce qu’est l’inflation aujourd’hui, on est à la hauteur de nos responsabilités”, a-t-il insisté la veille sur France Info.

Inflation de 5,1 % sur un an

La hausse annoncée de 1,5 % de la valeur du point d’indice sera-t-elle pour autant suffisante pour compenser l’inflation qui s’élève, sur un an, à 5,1 % selon l’Insee ? “Ça va suffire, comme on ne fait pas que ça, a répondu Stanislas Guerini sur la radio publique. On va compléter ces mesures en revalorisant (la rémunération) fixe des agents publics de 2,5 % entre ce qu’on fait au 1er juillet [la hausse du point d’indice, ndlr] et ce qu’on va faire au 1er janvier 2024 [l’attribution de 5 points d’indice supplémentaires pour tous les agents publics, ndlr].”

À cela, a développé Stanislas Guerini, s’ajoutera la prime de pouvoir d’achat de 800 euros maximum pour les agents touchant moins de 3 250 euros – dans la territoriale, elle dépendra néanmoins du bon vouloir des collectivités –, mais aussi une mesure concentrée sur les bas salaires de la fonction publique via l’attribution à ces derniers de points d’indice supplémentaires (jusqu’à 9) dès juillet. “J’assume de faire différemment de ce que l’on a fait l’année dernière, a déclaré le ministre sur Public Sénat. On a une inflation qui est en train de décélérer au global mais qui reste très forte et touche en particulier les bas salaires, les classes moyennes, ceux qui sont au début des échelles de rémunération et qui, en plus, voient souvent un manque de progressivité dans leur carrière avec l’augmentation du Smic.”

Stanislas Guerini faisait précisément référence au tassement des grilles indiciaires qui s’est encore accentué avec le dernier relèvement du minimum de traitement de la fonction publique intervenu le 1er mai dernier pour tenir compte de la nouvelle hausse du Smic. Un tassement qui amène de plus en plus d’agents à se retrouver payés au niveau du Smic et qui réduit le différentiel salarial lié à l’ancienneté. “J’assume donc parfaitement de prioriser les réponses apportées aux bas salaires car ce sont eux qui sont le plus impactés par l’inflation”, a souligné Stanislas Guerini.

Article Acteurs Publics du 14 juin 2023

Article publié le 14 juin 2023.


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