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Plébiscite pour le télétravail dans la fonction publique malgré des difficultés pendant le confinement

L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a publié, lundi 15 juin, les résultats d’une consultation menée auprès des agents publics, portant sur leur pratique contrainte du télétravail pendant le confinement. “Seulement 58 % des répondants déclarent actuellement être en mesure de réaliser l’ensemble de leurs tâches ou missions habituelles dans ce contexte de télétravail”, y est-il indiqué.
Pendant le confinement, le télétravail était devenu la “règle impérative” dans la fonction publique pour tous les postes qui le permettaient. Mais quel bilan les agents publics en tirent-ils ? L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) fournit de premières données sur cette pratique en dévoilant, lundi 15 juin, les résultats d’une consultation menée auprès de salariés des secteurs privé et public. Des résultats publiés à l’occasion de la Semaine pour la qualité de vie au travail, consacrée aux premières leçons de la crise et organisée par le réseau Anact-Aract jusqu’au 19 juin.

Après deux mois de mise en ligne du questionnaire (du 8 mars au 10 mai), ladite consultation a recueilli le retour de 8 675 répondants, dont 3 778 agents de la fonction publique. Un peu moins de la moitié de ces agents publics (43 %) pratiquaient déjà le télétravail avant la crise sanitaire.

Difficulté à réaliser les missions habituelles

Cette consultation portait notamment sur les conséquences en matière de méthodes de travail de la mise en place (parfois dans l’urgence) du télétravail contraint. Des méthodes profondément bousculées, à lire les retours des agents publics .
Ainsi 77 % des répondants déclarent-ils que leurs activités ont dû être adaptées et 69 %, que leurs objectifs (de résultats ou de délais) ont dû être adaptés ou redéfinis.

Par ailleurs, indique l’Anact, “seulement 58 % des répondants déclarent actuellement être en mesure de réaliser l’ensemble de leurs tâches ou missions habituelles dans ce contexte de télétravail”. La difficulté à réaliser les missions habituelles est particulièrement prégnante chez les agents publics n’ayant pas pratiqué le télétravail avant la crise. En effet, 52 % d’entre eux se disent en mesure de les réaliser, contre 66 % pour les agents habitués au télétravail. À titre de comparaison, cette proportion atteint 64 % chez les salariés du secteur privé.

Charge de travail augmentée

S’agissant de la charge de travail, près d’un agent public sur 2 ont eu le sentiment “de travailler davantage que d’ordinaire”, soit précisément 46 % des répondants, contre 49 % dans le secteur privé. “En écho”, ajoute l’Anact, la moitié des agents publics interrogés “déclarent être plus fatigués qu’à l’ordinaire”.“À l’inverse, 35 % sont moins sujets à la fatigue et 15 % indiquent l’absence d’impact du télétravail sur cette dimension”, précise l’agence.

Cette situation de télétravail contraint, en tout cas, “se traduit par un manque d’efficacité perçu par une part importante des répondants”. Même si 34 % des agents publics répondants se déclarent “plus efficaces”, 33 %, en effet, “reconnaissant l’être moins que d’habitude”. Ce sentiment d’inefficacité est surtout perceptible chez les agents n’ayant jamais eu recours au télétravail, 52 % d’entre eux manifestant ce sentiment, contre 38 % chez les agents ayant pratiqué le télétravail auparavant.

Enfin, “un peu moins de la majorité des répondants (43 %) déclare que la situation n’a pas eu d’impact sur leur niveau d’engagement, tandis que 31 % s’estiment plus engagés et 25 %, moins engagés”, indique l’Anact.

Une volonté affirmée de transformer l’essai
Une forte majorité – 86 % – des agents publics répondants “souhaiteraient poursuivre la pratique du télétravail à l’issue de la crise”, dont 45 % de manière régulière et 41 % de manière occasionnelle. Ce taux atteint 97 % parmi les agents ayant déjà pratiqué le télétravail et 79 % chez ceux ne l’ayant jamais pratiqué. Dans le secteur privé, cette proportion atteint 90 %.

Article Acteurs Publics du 15 juin 2020

Article publié le 16 juin 2020.


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