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Ce 10 décembre, à la veille des annonces du gouvernement, près d’un million de travailleurs du public et du privé ont de nouveau battu le pavé, dont 180 000 à Paris, à l’appel des confédérations syndicales, contre le projet de retraite par points du gouvernement. La grève se poursuivait dans plusieurs secteurs.
Quelque 5000 à Nice (voir photos), au moins 10 000 à Clermont-Ferrand, 3000 à Roanne, 3 000 à Chartres, 4 000 au Puy-en-Velay, 15 000 à Montpellier, 3 000 à Niort, 12 000 à Nîmes, 8 000 à Ales, 1 500 à Vannes, 500 à Sarlat… Au total, près d’un million de travailleurs ont de nouveau manifesté dans tout le pays ce 10 décembre contre le projet de retraites par points.
Comme le 5, on retrouvait dans les cortèges de nombreux salariés du privé (métallurgie, grande distribution, chimie, organismes sociaux, télécommunications, pharmacie, Air France…).
La grève ne concerne pas que la SNCF et la RATP
La grève était déjà reconduite depuis cinq jours à la SNCF, à la RATP, mais aussi, de manière moins visible et peut être surtout moins médiatisée, dans de nombreux lycées, collèges et écoles, dans des centrales thermiques, dans des sites d’Arkema (chimie)… Et cette liste n’est pas exhaustive.
De nouveaux débrayages ont eu lieu ce mardi dans la métallurgie, la grande distribution, la chimie… Les expéditions de carburant étaient toujours bloquées au départ de sept raffineries, sur les huit que compte le pays. On comptait 44% de grévistes à EDF, selon la direction. On savait déjà à la mi-journée que la grève se poursuivrait le 11 à la SNCF et à la RATP, ainsi que dans de nombreux établissements scolaires sur l’ensemble du territoire. De nouvelles assemblées générales étaient d’ores et déjà programmées pour les prochains jours dans de nombreux secteurs.
A l’issue de la manifestation parisienne, les organisations se sont réunies et ont appelé à "poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salariés le décident", à organiser des actions de grève et de manifestations localement le 12 décembre puis le week-end et à faire du 17 décembre "une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grève et de manifestation".
Confirmant leurs appels en direction du gouvernement à "ouvrir de réelles négociations sans préalable sur la base des propositions des organisations syndicales pour le renforcement et l’amélioration du système actuel", elles attendent que "le Premier ministre dans sa prise de parole mercredi 11 décembre tienne compte du rejet massif du projet de retraite universel par point exprimé par les mobilisations et qu’il retire ce dernier."
Communiqué CGT du 10 décembre 2019
Article publié le 10 décembre 2019.