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TOUTES ET TOUS EN MANIFESTATION SAMEDI 11 FEVRIER
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE GAGNONS LE RETRAIT DE CE PROJET DESTRUCTEUR.
Le 7 février, à nouveau, près de 2 millions de manifestant.e.s dans tout le pays.
Des grèves, certes moins puissantes le 7 février, mais soutenues dans nombre de secteurs.
Les mobilisations énormes des 19 et 31 janvier, et à nouveau celle du 7 février, à l’appel de toutes les confédérations unies sur l’exigence du retrait de la « réforme » des retraites, en même temps qu’elles ont surpris l’exécutif par leur nombre, leur détermination et leur profondeur, donnent confiance à toute la population.
Exit, la « réforme juste » ; exit, les frauduleuses « avancées » pour les femmes ; exit, la fausse protection des salariés en « carrières longues » … Plus personne – ou presque – au sein de l’exécutif, encore moins au sein des députés de la majorité présidentielle, ne s’aventure à affirmer ces contre-vérités...
Et ce mardi 7 février au matin, une crainte hante les plateaux de télévision : que les manifestations énormes « mutent » en blocage du pays.
Il y a ces enquêtes d’opinion qui, toutes, rapportent qu’une majorité de la population comprendrait que le pays soit bloqué pour obtenir gain de cause.
C’est ce responsable d’une union départementale de FO interviewé par BFMTV, qui pose le problème en ces termes : « Si le gouvernement ne nous entend pas, il faudra bien bloquer. » Ou cette militante CGT des mines et énergie, sur la même chaîne : « Je crains que sans blocage, nous ne soyons pas entendus. »
Un analyste politique, spécialiste en mouvements sociaux, déclarait quant à lui, de façon plus « brute », une semaine avant dans le journal patronal L’Opinion à propos du combat actuel contre la « réforme » Macron : « Nous sommes entrés dans un grand conflit social, analyse Stéphane Sirot, spécialiste de l’histoire et de la sociologie des grèves. Les syndicats vont monter en régime jusqu’au 6 février (début de l’examen du projet de loi en séance publique à l’Assemblée nationale) . S’ils s’en tiennent aux journées d’action comme celle du 19 janvier, le gouvernement fera passer sa réforme. S’ils procèdent à des blocages, ils créeront un rapport de force de haut niveau qui risque de se retourner contre le gouvernement. » (24 janvier.)
Toujours selon L’Opinion, lundi 6 février, la part de ceux qui, dans la population, considèrent que le blocage du pays est le seul moyen pour faire reculer Macron (cf. sondage Elabe pour BFMTV publié le 1er février) « a progressé de trois points en une semaine, et de cinq en deux semaines. »
Et puis il y a la jeunesse qui investit de plus en plus les cortèges.
A Rennes, à Tolbiac, le 7 février les facs ont été bloqués après des AG réunissant des milliers d’étudiant.e.s.
A l’université de Rennes-II, 2 000 étudiants réunis dans le hall de la fac scandaient « Blocage ! Blocage ! Blocage ! » et le décidaient à l’unanimité.
Un constat s’impose, la mobilisation est puissante, qualifiée d’historique par nombre d’analystes.
72 % de la population soutient le mouvement et si l’on s’en tient aux seuls salariés c’est 91 % du monde du travail qui appuie la mobilisation et rejette cette réforme injuste et violente.
Ne nous laissons pas voler des années de nos vies !
SAMEDI 11 FÉVRIER LA MOBILISATION DOIT ÊTRE A NOUVEAU AU RENDEZ-VOUS .
Et nul doute qu’elle le sera, des artisans, des professions libérales, des auto-entrepreneurs seront là aux côtés des salariés du public, le rejet frontal de cette réforme s’exprime dans tous les secteurs.
La jeunesse, pleinement concernée ( n’oublions pas que près de 2 étudiant.e.s sur 3 sont contraint.e.s de travailler pour financer leurs études ), s’approprie le débat et s’implique dans la mobilisation.
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE EN FAMILLE, ENTRE AMI.E.S
MANIFESTONS SAMEDI 11 FÉVRIER 11H PLACE GARIBALDI A NICE OU 10H PLACE DE LA GARE A CANNES
Et, si le gouvernement continue à s’entêter malgré les mobilisations, il faudra passer à la vitesse supérieure avec des actions plus marquées, plus longues, des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles.
La CGT y prendra toute sa place, pour faire entendre les revendications du monde du travail, pour une réforme de progrès de notre système de retraite.
PS : Mercredi 8 février, le groupe Total ( qui bénéficie largement des exonérations de cotisations sociales offertes par les gouvernements successifs) vient d’annoncer 20,5 milliards d’euros de profits en 2022 ( nouveau recors). Et le gouvernement Macron-Borne refuse toujours de taxer les super-profits...... non il préfère ôter des années de vies aux salarié.e.s (notamment les femmes et les plus précaires) plutôt que de s’en prendre au capital.
Article publié le 8 février 2023.