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Entre 40 000 et 50 000 chauffeurs poids lourd manquent à l’appel

C’est un maillon essentiel de l’économie et, comme de nombreux secteurs, il rencontre les plus grandes difficultés à recruter. La problématique ne date pas d’hier.
Depuis plusieurs années maintenant, le transport routier est en proie à une véritable pénurie de main-d’œuvre. Mais la dynamique s’est nettement renforcée dernièrement avec la hausse des départs à la retraite mais aussi - et surtout - le renforcement des besoins. La crise n’y est pas pour rien : du fait des confinements successifs, l’e-commerce a littéralement explosé dans l’Hexagone. Et cette évolution des usages de consommation, qui de surcroît devrait s’avérer durable, a provoqué un véritable pic d’activité pour le secteur. Si bien qu’aujourd’hui les entreprises de transport de marchandises recherchent entre 40 000 et 50 000 chauffeurs poids lourd.

Le phénomène freine l’essor du secteur. Les entreprises recherchent actuellement 2 fois plus de chauffeurs qu’en 2017 et 53 % des transporteurs déclarent avoir des difficultés à recruter. « On alerte depuis plusieurs mois sur cette aggravation de la pénurie. Mais il s’avère que nous sommes en concurrence avec de nombreux autres secteurs qui ne nécessitent pas, à l’inverse de nous, des formations ou des critères obligatoires à l’entrée », explique Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR). Un problème sérieux puisque le transport routier représente aujourd’hui 90 % du transport de marchandises en France.

Dans le cadre du chantier lancé par le ministère du Travail sur les métiers en tension, une convention sera bientôt signée entre les organismes de formation du secteur, Pôle emploi et les missions locales, afin d’assurer une meilleure synergie entre les acteurs. Mais la profession a d’ores et déjà pris les devants en déployant un ensemble de mesures pour attirer de nouveaux candidats : mise en avant des formations de chauffeurs routiers, intensification de l’apprentissage dans le secteur et campagnes d’information sur les métiers.

Idées reçues

Reste que le transport routier pâtit de nombreuses idées reçues. Celle par exemple que les travailleurs vivent toute la semaine souvent loin de leur domicile. « C’est une réalité pour certains mais pas pour la majorité de nos chauffeurs », détaille Florence Berthelot. Dans les faits, 75 % des trajets de transports de marchandises représentent moins de 150 kilomètres.

Autre a priori, celui du manque de perspectives d’évolution. Là aussi, la profession comporte de nombreuses opportunités dans des postes de manager ou de gestion de parc, qui sont eux aussi à pourvoir. Enfin, vient le point de la rémunération. Si le taux horaire n’est en effet pas des plus élevés, il est souvent compensé par la possibilité de réaliser de nombreuses heures supplémentaires majorées. « Pour un débutant en journée ça peut aller de 1 800 euros à 2 500 euros net par mois pour les plus courageux », explique Gilles Garreau, directeur d’une agence d’intérim de transport et logistique.

Article Le Figaro du 5 février 2022

Article publié le 8 février 2022.


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