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L’écule des inspecteurs du Travail hors contrôle
COMMENT FORMER les futurs inspecteurs du Travail à repérer le mal-être professionnel ?
Par la pratique, il n’y a pas mieux ! Les 66 élèves qui, en septembre, sortiront de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, à Marcy l’Etoile, près de Lyon, ont eu une vraie expérience maison. Ils dénoncent depuis des mois, dans leur école, un « management par la peur ». Un collectif d’étudiants l’affirme : « 10 % de la promo est en arrêt maladie pour des raisons psychologiques » liées à l’attitude de la direction.
Dernière joyeuseté en date ? Le 3 mars, à la suite de remarques d’un responsable jugées « angoissantes », un élève est embarqué par les secours. Le lendemain, 50 de ses camarades procèdent à un signalement pour demander un soutien : cause toujours. En février 2019, déjà, la tentative de suicide d’un jeune avait entraîné une enquête du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Conclusion : il faut « former l’équipe pédagogique à la prévention des risques psychosociaux ».
Les élèves (moyenne d’âge : 31 ans) regrettent un fâcheux mélange des genres entre vie scolaire et vie privée. La plupart d’entre eux sont logés au sein de l’école. Or la « note du directeur », mise en place en novembre dernier (comptant pour un quart du score global, elle détermine l’affectation), prend en compte les activités collectives extrascolaires et... les heures de coucher !
Article Le Canard Enchaîné du 30 mars 2022
Article publié le 31 mars 2022.