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La croissance fait varier les enveloppes des plans de relance

Du fait de taux de croissance supérieurs aux prévisions, certains pays vont recevoir 10 % de plus que prévu et d’autres, comme la Belgique, jusqu’à 20 % en moins de subventions. Mais ces rebonds éclipsent les pertes éventuelles.
Alors que tous les États dont le plan de relance a été accepté ont touché le pré-financement et que certains demandent le premier versement, les services économiques font leurs calculs. De quelle somme bénéficieront-ils ?

Dès la mise en place de l’énorme plan de relance européen, d’un montant de 750 milliards d’euros, en décembre 2020, il était écrit que le total des subventions de la “facilité pour la reprise et la résilience” serait répartie pour 70 % en fonction de données connues (taille de la population, PIB par habitant, taux de chômage moyen entre 2015 et 2019) et pour 30 % en fonction de chiffres qui vont varier. Ces données ne seront définitivement réparties entre les États membres qu’après juin 2022 car elles se fondent sur la perte de PIB réel observée en 2020 et la perte cumulée de PIB réel observée sur la période 2020-2021, selon les chiffres d’Eurostat.

Dans certains pays, la reprise économique dépasse pour le moment les prévisions. 15 pays de l’Union européenne ont dépassé leur niveau de PIB réel de 2019 à 2021, ce qui n’était pas prévu en novembre 2020 et “donc la plupart de ces pays recevront beaucoup moins de 30 % de subventions du plan de relance tandis que les autres pays recevront plus”, a écrit Zsolt Darvas, membre du think tank économique Bruegel à Bruxelles, dans une étude parue le 17 février dernier.

Tous les pays de l’UE, à l’exception de Malte, ont enregistré des taux de croissance en 2020 supérieurs à ce qui était prévu en novembre 2020 et les 27 pays ont enregistré une croissance plus rapide que prévu pour la période combinée 2020-2021. L’Irlande a été le seul pays à ne pas souffrir de récession en 2020 et son taux de croissance a grimpé en flèche, de +7 %, en 2021.

Les subventions à six pays (Autriche, Tchéquie, Allemagne, Malte, Portugal et Espagne), sont susceptibles d’être supérieures de 10 % à ce qui était prévu par les prévisions de 2020. Ainsi, l’Espagne pourrait toucher 8 milliards d’euros supplémentaires, ce qui porterait à 77 milliards d’euros, les subventions qu’elle percevrait.

La Belgique connaîtrait la plus forte baisse de versements par rapport aux chiffres initiaux, près de 25 % rabotés par rapport aux estimations (soit 750 millions d’euros de moins sur une enveloppe de 5,9 milliards d’euros). La Roumanie (-15 %), la Hongrie (-18 %) ou encore l’Espagne (-11 %) recevront aussi moins que prévu.

“Cependant, les pays qui ont eu une croissance plus forte que prévue ont généré des recettes fiscales également plus importantes que les prévisions, alors il est compliqué de dire dans quelle situation il est préférable d’être”, conclut Zsolt Darvas.

Article Acteurs Publics du 3 mars 2022

Article publié le 8 mars 2022.


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