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Le niveau des pensions ne sera plus garanti
Le niveau des pensions ne sera plus garanti Jean-Paul Delevoye le martèle à chaque occasion : le niveau des pensions sera préservé, puisque la valeur du point ne baissera pas et, mieux encore, elle sera revalorisée tout au long de la carrière au même rythme que les salaires. En réalité, l’État ne peut pas garantir le rendement du point, car celui-ci dépend des possibilités financières immédiates du régime dans lequel le déficit sera interdit.
Cela a un nom : un « système à cotisations définies », un peu comme en Suède. On sait ce que l’on cotise, mais on ne sait pas ce qu’on recevra.
L’inverse du système actuel, dit « à prestations définies », dans lequel les pensions sont garanties et où les ressources doivent suivre. Un système vulnérable à la prochaine crise.
En Suède, les retraités ont vu leurs revenus plonger au moment de la crise de 2009, quelques années après l’instauration d’un régime par points. Jean-Paul Delevoye assure qu’il n’y a rien à craindre du système français car ses règles n’auront rien à voir avec celles de son homologue suédois. Rien à craindre, vraiment ?
Pourtant, face à Philippe Martinez, à la Fête de l’Humanité, le haut-commissaire a tenu un autre discours, en concédant que la hauteur des pensions (la « valeur de service du point ») ne serait pas garantie « en cas de crise » qui ferait chuter les salaires.
Sachant que la question n’est plus de savoir s’il y aura une prochaine crise, mais quand elle se produira, ce n’est plus un risque mais une certitude… À l’inverse, tout le monde avait loué la résistance du modèle social français qui a permis d’atténuer les effets de la dernière crise pour de nombreuses familles.
Article Humanité Dimanche du 28/11/2019
Article publié le 29 novembre 2019.