vous êtes ici : accueil > Divers

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Les agents divisés sur leur avenir dans le service public

Charge physique, stress et même ennui… Les agents publics n’ont pas été épargnés par la crise sanitaire, si l’on croit les résultats du 3e “Observatoire des fragilités sociales” de la fonction publique, réalisé par la Mutualité Fonction publique (MFP). Ils continuent pourtant à afficher un niveau de satisfaction important concernant leur activité professionnelle.
Comment les agents de la fonction publique se sentent-ils au travail ? C’est en partie pour répondre à cette question, et d’autant plus après plus de deux ans de crise sanitaire, que la Mutualité Fonction publique (MFP) a interrogé, pour la troisième année consécutive, un panel d’agents sur leurs conditions de travail. L’objectif de cette étude de l’“Observatoire des fragilités sociales” était également de faire le point sur de nouveaux enjeux liés à la santé au travail, comme la perception de la mise en place de la protection sociale complémentaire (PSC) ou encore du plan Santé au travail.

Premier constat positif, les fonctionnaires affichent un niveau de satisfaction élevé concernant leur activité professionnelle, à 84 %. Un niveau qui était déjà élevé lors des 2 précédentes éditions, et ce pour l’ensemble des catégories et versants. On note toutefois, sans surprise, une satisfaction légèrement moins élevée chez les agents de catégorie C et parmi ceux de la fonction publique hospitalière.

Parmi les éléments perçus comme les plus importants dans le cadre de l’activité professionnelle, les fonctionnaires citent notamment la sécurité de l’emploi, les relations avec les collègues et l’intérêt du travail au quotidien. L’observatoire met néanmoins en avant quelques points de fragilité qui ressortaient déjà lors des vagues précédentes, à savoir les relations avec la hiérarchie, la charge de travail ou encore le niveau de rémunération. Seuls 58 % des agents interrogés se disent satisfaits de leur rémunération. Il s’agit pourtant d’un aspect important pour 90 % d’entre eux.

Une certaine fidélité au service public

L’observatoire s’est aussi penché sur la volonté des fonctionnaires de continuer à travailler dans le service public, et l’on peut dire que cette question divise. L’envie de continuer à travailler dans le service public est différente selon les catégories et les versants : si elle s’est un peu plus renforcée parmi les agents de la fonction publique territoriale (33 %, contre 28 % en moyenne parmi l’ensemble des agents), elle s’est au contraire un peu plus affaiblie chez les agents de la fonction publique hospitalière et chez ceux de la catégorie A (respectivement 38 % et 39 %, contre 33 % en moyenne).

Les résultats de l’observatoire font également état d’une demande plus importante de prise en charge par les employeurs publics des enjeux de la santé et du bien-être au travail, dont “la prise en compte reste perfectible”. Par exemple, 52 % des personnes interrogées déclarent être satisfaites de la fréquence des visites de la médecine du travail, un chiffre en hausse de 5 points par rapport à 2021, et les agents de catégorie A témoignent d’une satisfaction plus importante sur ce point.

Dans ce contexte, le rôle des employeurs publics concernant la prévention en matière de santé est mis en avant par une grande majorité de fonctionnaires, 89 % d’entre eux estimant que leur employeur devrait au moins prendre en charge cet aspect sur le plan financier. Pour autant, on remarque que les initiatives sur la santé au travail sont encore peu identifiées, les fonctionnaires interrogés étant une minorité à déclarer que leur employeur a déjà organisé ce type de démarche.

Des efforts à fournir du côté des employeurs

À l’image de l’ensemble des actifs, les réponses des fonctionnaires mettent en avant davantage de difficultés ressenties au quotidien avec le retour plus marqué au présentiel. Des difficultés le plus souvent liées à la position au travail, puisque 71 % témoignent en ressentir, une donnée en hausse de 2 % par rapport à 2021. Une charge physique qui touche, sans surprise, plus particulièrement les agents de la fonction publique hospitalière.

Parmi les autres maux, on observe aussi une hausse importante de l’ennui au travail : 36 % déclarent s’ennuyer au moins de temps en temps, un chiffre en progression de 7 points par rapport à 2021. Un constat plus souvent dressé par les agents de catégorie A et ceux de la fonction publique d’État. Dans le même temps, les niveaux de fatigue et de stress semblent diminuer de manière progressive, mais restent à des niveaux importants. En effet, 82 % déclarent se sentir fatigués et 70 % stressés au moins de temps en temps.

Cet observatoire réalisé par la MFP nous apprend enfin que le niveau de confiance des fonctionnaires envers la plupart des acteurs pour agir dans le bon sens en matière de protection sociale est en augmentation. Concernant le plan Santé au travail (PST), les dispositifs qu’il contient sont moyennement connus. Les agents de catégorie A et de la fonction publique d’État sont les plus au courant, dans l’ensemble, de ces dispositifs.

Article Acteurs Publics du 24 octobre 2022

Article publié le 27 octobre 2022.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.