vous êtes ici : accueil > Divers

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Télétravail : la DSI de l’État diffuse ses bonnes pratiques pour éviter la saturation du réseau

Alors que le télétravail se généralise, à partir de ce lundi 16 mars, dans la fonction publique, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a transmis la semaine dernière aux ministères ses bonnes pratiques en matière d’utilisation d’Internet, pour éviter une saturation du réseau de l’État. Elle recommande également l’utilisation de deux de ses nouveaux outils de travail collaboratif.
Elles sont sommaires mais non moins élémentaires. En anticipation du recours massif au télétravail dans les prochaines jours et semaines, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a adressé aux secrétariats généraux des ministères une série d’instructions sur les outils numériques et les règles d’usage d’Internet. Face à l’ampleur de l’épidémie de coronavirus, le télétravail, comme dans beaucoup d’entreprises, est en effet devenu la règle ce matin dans les administrations publiques. Et non plus l’exception.

Des instructions ont ainsi été transmises aux ministères dans le courant de la semaine dernière et il revient, depuis, à chacun des ministères de les adapter “à son contexte et selon les outils déployés localement pour permettre le télétravail avant de les diffuser au sein de leurs mailings internes”, indique à Acteurs publics le directeur interministériel du numérique, Nadi Bou Hanna.

Outils recommandés

Pour assurer la bonne communication entre les agents, la DSI interministérielle recommande l’utilisation de deux de ses nouveaux outils collaboratifs. Elle rappelle notamment aux ministères l’existence de la messagerie instantanée Tchap, créée par la Dinum sur des briques de logiciels libres. Selon la note transmise par la Dinum, cette application aujourd’hui utilisée par 85 000 agents est disponible sur smartphone et sur ordinateur et permet de discuter en privé à deux ou en groupe, mais aussi de partager des fichiers et même d’inviter des correspondants extérieurs à l’État dans un groupe de discussion. Le tout en chiffrant les échanges de bout en bout. De quoi garantir la sécurité et la confidentialité des communications.

Autre solution utile pour organiser des réunions à distance : un nouvel outil de webconférence. En mode test (bêta) depuis septembre 2019, “WebConference” n’est utilisé que par 12 000 agents. Il permet, selon la Dinum, d’organiser des réunions à distance, de “diffuser une présentation, partager la fenêtre d’un programme sur votre ordinateur, discuter en instantané via un tchat intégré” ou encore d’“éditer un texte en mode collaboratif et en temps réel”. Ce matin vers 11 heures, une centaine de réunions étaient ainsi en cours sur ce service hébergé et opéré par le ministère de la Transition écologique et solidaire.

Éviter une saturation du réseau de l’État

Mais plus que l’existence de solutions pratiques, c’est leur maintien en disponibilité qui va être au cœur des préoccupations des DSI et notamment de la première d’entre elles, la Dinum, qui opère le Réseau interministériel de l’État. “La direction interministérielle du numérique va faire tout son possible pour que le réseau interministériel de l’État (RIE) parvienne à absorber des flux défiant l’imagination”, a indiqué Nadi Bou Hanna dans un message posté sur LinkedIn.

Pour éviter la saturation des réseaux, qui seront fortement sollicités les prochains jours et semaines, la Dinum demande aux ministères de diffuser à leurs agents un ensemble de bonnes pratiques, a priori banales, mais essentielles pour “préserver l’accès à nos outils informatiques”, indique le document consulté par Acteurs publics. Ainsi, il est demandé aux agents, lorsqu’ils utilisent une connexion à distance, de toujours réserver leur navigation Internet à un “usage strictement professionnel”, d’éviter les “téléchargements de fichiers lourds et les accès aux espaces de stockage distants (drives)”, de limiter leur utilisation d’Internet entre 10 h 30 et 15 h 30, de supprimer les images de leur signature électronique de courriel, et enfin de se déconnecter du réseau à distance chaque fois que l’agent utilise son appareil à des fins personnelles, et notamment pour des usages “gourmands comme le visionnage de vidéos”.

Reste à voir, à présent, comment l’État sera en mesure d’assurer la continuité de ces services face à la montée en charge qu’ils connaîtront dans les prochains jours, liée au recours massif au travail à distance d’une part, et à la mise en lumière dont ils bénéficieront à travers la communication des ministères.

Article Acteurs Publics du 16 mars 2020

Article publié le 17 mars 2020.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.