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Les petites mains de l’énergie se mobilisent contre le démantèlement d’EDF et d’Engie

Les agents électriciens et gaziers sont à nouveau mobilisés à l’appel de la CGT, de la CFDT, FO et la CFE-CGC, afin de briser le plan Hercule.

L’irruption du Covid-19 ne leur avait pas fait quitter leurs postes et l’énergie est toujours restée disponible aux usagers. Le virus ne freinera pas non plus leur mouvement social de ce mardi. Les agents électriciens et gaziers sont appelés à une nouvelle journée d’actions et de grèves par les syndicats représentatifs du secteur (CGT, CFE-CGC, FO et CFDT). Les griefs ne manquent pas, au premier rang desquels le plan Hercule de démantèlement d’EDF. Le « plan Clamadieu » de démantèlement d’Engie, ou même le « plan Kretinsky » de coupes dans les centrales thermiques de Gazel Énergie ajoutent à la colère.

Cette mobilisation au long cours monte en tension. Les trois dernières journées de mobilisation (26 novembre, 10 et 17 décembre) avaient vu en moyenne plus d’un tiers des agents débrayer. Le rendez-vous de ce mardi sonne comme une répétition générale avant celui de la semaine prochaine. Pour Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines-énergie, la stratégie est simple :« Nous imposons notre calendrier, puisque les discussions autour du plan Hercule se déroulent en toute opacité entre le gouvernement et la Commission européenne et que les instances représentatives du personnel n’ont pas été saisies du dossier. Malgré la situation sanitaire, nous débattons, communiquons, mobilisons. Au vu du nombre d’arrêts de travail, d’actions sur des ronds-points ou de sites bloqués, ça prend, malgré les restrictions sanitaires. »

Les groupes de gauche ont exprimé leur opposition à ce scénario

Si les agents donnent de la voix, l’État reste coi sur son programme de découpe d’EDF en trois entités (« Bleu » pour le nucléaire qui resterait dans le giron public ; « Vert » pour Enedis et les énergies renouvelables, filialisées et partiellement privatisées ; « Azur » pour les barrages). Pressé par le calendrier parlementaire et par l’obligation de trouver de nouveaux moyens financiers à la production d’électricité, l’exécutif pourrait être tenté d’en passer par une loi lui permettant un nouveau recours aux ordonnances. Le terrain parlementaire n’est pour autant pas dégagé. Interpellés par les syndicats de l’énergie, les groupes de gauche à l’Assemblée nationale et certains de leurs homologues LR ont déjà exprimé, sous l’impulsion de l’élu PCF Sébastien Jumel, leur opposition à ce scénario.

Côté Bruxelles, le silence est tout autant d’or. Les syndicats ont bien eu un échange, vendredi dernier, avec les directions générales énergie et concurrence de la Commission européenne. Mais là encore, les postures adoptées par ces hauts fonctionnaires rappellent celle énigmatique du Sphinx de Gizeh.

Article L’Humanité du 19 janvier 2021

Communiqué de presse intersyndicale

Tract INDECOSA CGT sur le droit à l’énergie

Article publié le 20 janvier 2021.


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