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PANDÉMIE DE LICENCIEMENTS CHEZ DANONE

Le coronavirus a bon dos. L’annonce faite dans les médias du plan de restructuration et de licenciements touchant 500 emplois en France et 2 000 à travers le monde et menaçant plusieurs dizaines de sites ne date pas d’hier. Pour preuve, la valse des cadres dirigeants du groupe dans les dernières semaines. Et ne serait-ce pas le
début du démantèlement complet du groupe, de la vente par appartement ou de la cession à un autre grand groupe de l’agroalimentaire plus puissant encore ?

La Cgt se battra site par site et globalement pour défendre l’emploi, les conditions de travail, le potentiel industriel de nos régions et de notre pays que Danone brade sans vergogne.
Depuis plusieurs années, Danone axe sa stratégie économique sur les produits à haute valeur ajoutée. Produire moins et plus cher, Danone vise ainsi une minorité de la population solvable pour se faire un maximum de profits. Stratégie qui convient bien à quelques autres gros requins de l’alimentation. L’accès à une alimentation saine pour tous est le moindre de ses soucis. Priorité absolue au tiroir-caisse. Cette stratégie se fait au détriment des volumes, des emplois, du potentiel industriel et des populations. Nourrir en quantité et qualité la population, Danone s’en contrefout, pourvu que les actionnaires puissent se gaver.

Cette stratégie, Danone souhaite l’accélérer en axant sa production sur le végétal et le e-commerce. N’est-ce pas déjà la stratégie des « Silicon Valley » et autre Amazon aux reins largement plus solides ? De fait, l’application méthodique du Lean, le projet de création d’une nouvelle base en Ile-de-France, monstre logistique du type Amazon, est un élément de cette stratégie mortifère. Seuls, les « gogos » pourraient encore palabrer sur le double projet économique et social de Danone. Après les Riboud, Faber impose « l’oecuménisme » capitaliste. Comme la Cgt le disait il y a quelques jours, ce plan en région parisienne présage une attaque d’une toute autre ampleur. C’est l’une des raisons de la démission vendredi 20 novembre,
de nos quatre militant(e)s des responsabilités qu’ils assumaient au sein du bureau du Cse Central Dpff (branche produits frais), expression de notre refus de participer au dépeçage programmé et de préparer la lutte.

L’internationale professionnelle agricole et alimentaire (Uita dont le siège est à Genève), branche professionnelle de la Confédération internationale syndicale (Csi) est comme d’habitude disposée à avaliser et accompagner le bradage. Les parlottes et les appels hypocrites ont fait leur temps. C’est l’heure des luttes.

Elles se feront avec les salariés, site par site, dans tout le pays et si les conditions le permettent au niveau international. Dans ce sens et dès maintenant, notre Union internationale agroalimentaire (Fsm) appelle largement à la mobilisation dans tous les pays où sévit le groupe Danone.
La Cgt appelle à la mobilisation générale. Un Comité de groupe mondial se tiendra le 25 novembre, organisé concomitamment par Danone et l’Uita. Ce qui n’a rien de fortuit. La Cgt y sera pour affirmer ses positions et ses exigences. Dès maintenant, elle appelle à une assemblée générale des militantes et militants Cgt du groupe le 26 novembre au siège de la Cgt à Montreuil.

Communiqué Fédération CGT Agroalimentaire et Forestière du 23 novembre 2020

Article publié le 25 novembre 2020.


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