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PSE, PDV, RCC, APC... Les patrons de presse font leur marché

Il y avait déjà le très classique « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) et le « plan de départs volontaires » (PDV), uniquement encadré par la jurisprudence. Depuis 2017 et les ordonnances Macron sur le travail, qui ont parachevé les « innovations » de la loi El Khomri, il y a aussi la « rupture conventionnelle collective » (RCC) et l’« accord de performance collective » (APC).
Les employeurs qui veulent tailler dans les effectifs, les salaires ou les jours de congés ont donc désormais une batterie de dispositifs à leur disposition. Les patrons de presse et de médias ne sont pas les derniers à s’en servir.

Ainsi à L’Equipe, c’est une diminution de salaire de 10% et la suppression de 16 jours de RTT que veut imposer la direction, en prenant pour prétexte la baisse des ventes en kiosques et la chute des revenus publicitaires, liées à la pandémie de Covid-19. Mais en oubliant de rappeler que les caisses du groupe Amaury (L’Equipe, France Football, ASO...) sont copieusement garnies d’une trésorerie de plusieurs centaines de millions d’euros. Dans le personnel, les réactions indignées se multiplient (lire ici). Jusqu’à cette lettre signée par 225 salariés de L’Equipe et approuvée par de nombreux journalistes pigistes, qui évoque « stupeur, colère et écœurement » face aux « sacrifices imposés ». « Depuis des années, nous avons fourni beaucoup d’efforts et subi une dégradation permanente de nos conditions de travail. Dans le même temps, les plans sociaux se sont enchaînés », rappelle le courrier.

Au Parisien, détenu par Bernard Arnault (LVMH, Les Echos...), première fortune française et quatrième mondiale, la direction vient d’annoncer la disparition des éditions départementales au profit d’un unique cahier régional et l’objectif d’atteindre les 200 000 abonnés numériques en cinq ans. Avec de grosses inquiétudes exprimées par le SNJ-CGT et le SGLCE du Parisien, sur « la charge de travail », la « poursuite de la couverture de l’information locale » ou encore « l’absence d’investissement réel dans les métiers qui apportent une plus-value qualitative aux publications, notamment la correction, l’iconographie et l’imagerie ». D’autant que le « projet éditorial » s’accompagnerait de 30 suppressions de postes. Soit « un plan d’économies qui repose essentiellement sur le dos des plus précaires : les CDD et les journalistes rémunérés à la pige », ce que refusent les élus SNJ-CGT et SGLCE-CGT....

Tract CGT SNJ du 18 juin 2020

Article publié le 22 juin 2020.


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