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Recherche désespérément conducteurs de car !

Divers articles parus ces derniers mois dans la presse dénoncent les nombreux services scolaires et lignes régulières qui ne sont plus assurés sur l’ensemble du territoire, laissant des dizaines de milliers d’usagers sur le bord de la route dû à une pénurie de plus de 7000 conducteurs de car.
Les causes en sont : Convention collective archaïque, conditions de travail déplorables, amplitude journalière de travail de 14h00, 40 000 contrats précaires, 8 coefficients sur 14 sont en dessous du smic sur la grille « Ouvriers », 7 coefficients sur 8 sur la grille « Employés », …
Suite au communiqué de presse unitaire du 4 octobre 2021 sur la branche route, revendiquant une revalorisation à deux chiffres et la mise en place d’un 13ème mois, les négociations nationales sur la partie Transport Routier de Voyageurs se sont soldées par un échec. Les représentants patronaux préconisent à leurs adhérents une augmentation de 4% qui ne couvre pas l’année blanche de 2021 et les revalorisations du smic.
Dans le même temps, les trois principaux opérateurs Keolis, Transdev et Ratp Dev ne s’engagent pas dans les préconisations de leurs représentant nationaux et fixent à leurs filiales des consignes, pourtant interdites dans la loi, avec des revalorisations salariales inférieures à 4% lors des négociations salariales d’entreprise pour recourir au maximum aux exonérations Fillon.
L’État, les régions et le patronat du Transport Routier de Voyageurs sont complices de cette situation par la mise en concurrence au moins disant social et la faiblesse des rémunérations dans la profession participe à la pénurie de conducteurs, à la multiplication des démissions, et une dégradation de la qualité du service public.
La seule réponse qu’ils apportent, c’est la rédaction d’une charte de bonnes intentions qui n’engage que ceux qui y croient ! Elle n’a aucune valeur juridique et n’est donc pas opposable aux employeurs.
Le rapport de la mission « résorption des difficultés de recrutement » pilotée par Philippe Dole, sortie en 2021, fait état d’une situation dont le constat peut être partagé, les réponses apportées sont loin de permettre de répondre aux enjeux dans la profession.
Au lieu de mettre de l’argent là où il le faudrait, c’est-à-dire à travailler sur l’amélioration de la convention collective, des rémunérations et des conditions de travail, l’État, les régions et le patronat s’entendent sur une charte sans valeur visant à promouvoir la profession dès le plus jeune âge, afin de trouver de la chair fraiche, par l’accès à la conduite d’autocars et d’autobus dès l’âge de 18 ans.
C’est, ni plus ni moins, tenter d’éteindre un feu avec de l’essence !
La FNST CGT demande au ministre des Transports et aux donneurs d’ordres d’assumer leurs responsabilités en reprenant les services de transport collectif en gestion directe, avec un statut social de haut niveau attaché au salarié.

Article publié le 4 février 2022.


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