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En 2021, le gros des efforts dans les coupes d’effectifs se portera encore sur les finances publiques

L’année prochaine, le schéma d’emplois de la direction générale des finances publiques (DGFIP) se traduira par une baisse de 1 800 équivalents temps plein. Soit l’essentiel des suppressions d’emplois envisagées à Bercy et sur l’ensemble de la fonction publique d’État. Ces prévisions confirment un mouvement de long terme.
L’effet de surprise ne joue plus depuis longtemps chez les organisations syndicales, ce qu’elles regrettent. Comme lors des précédents exercices budgétaires, les finances publiques assumeront la quasi-totalité de la taille dans les effectifs prévue à Bercy en 2021. Plus de 83 % des suppressions d’emplois précisément.

Alors qu’un schéma d’emplois en baisse de 2 163 équivalents temps plein (ETP) est prévu sur l’ensemble du périmètre ministériel, la direction générale des finances publiques (DGFIP) supportera en effet, à elle seule, la suppression de 1 800 ETP l’année prochaine. Et ce après environ 1 500 ETP en 2020. La conséquence des transformations en son sein, comme a coutume de le rappeler le gouvernement.

Pour rappel, sur l’ensemble des ministères, Bercy sera aussi, l’année prochaine et comme en 2020, le ministère qui supportera l’essentiel des coupes d’effectifs comme développé dans notre article “Effectifs des ministères : les gagnants et les perdants du budget 2021”.

6 225 départs pour 4 425 entrées

L’évolution des effectifs prévue à la DGFIP est détaillée dans un document annexé au projet de loi de finances (PLF) pour 2021. Toutes catégories confondues, 6 225 départs sont ainsi prévus, dont 4 100 au titre des départs à la retraite et 240 au titre des “autres départs définitifs” (radiation des cadres, décès, démissions…).

Les 1 885 autres départs concernent des départs en détachement d’agents du ministère, des départs de personnels contractuels, des départs “réalisés dans le cadre d’une mobilité interne au ministère mais impliquant un changement de programme budgétaire” ou encore des départs en congé de longue durée, en congé de formation professionnelle, en congé parental et en disponibilité.

D’un autre côté, 4 425 entrées sont prévues, avec 2 940 primorecrutements par voie de concours, d’examen ou de contrat de plus d’un an. “Les autres entrées prévues, au nombre de 1 485, sont constituées de détachements entrants, de l’accueil d’agents du ministère dans le cadre d’une mobilité impliquant un changement de programme, de recours de détachements, de réintégrations de congé de longue durée ou de recours de congé de formation professionnelle, de congé parental et de disponibilité”, précise le document budgétaire.

Près de 10 000 suppressions sur le quinquennat

Structurelle, la réduction des effectifs des finances publiques prévue l’année prochaine n’a rien d’étonnant. L’exécutif s’est en effet fixé comme objectif une baisse de 10 000 emplois environ à Bercy sur la durée du quinquennat, dont l’essentiel au sein de la DGFIP.

Le schéma d’emploi de cette direction fut ainsi en baisse de 1 862 ETP en 2019, de 3 172 ETP en 2018, et de 1 604 ETP en 2017. Pour 2022, 1 600 suppressions d’emplois sont déjà prévues. Selon les organisations syndicales, au 31 décembre 2019, la diminution totale du nombre d’agents sur la période du 1er janvier 2004 à fin 2019 devrait dépasser les 38 500. Cette année, les effectifs de la DGFIP devraient passer sous la barre symbolique des 100 000 ETP.

Article Acteurs Publics du 9 octobre 2020

Article publié le 12 octobre 2020.


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