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Effectifs, statut… La fonction publique dans le viseur des Républicains

Le président des Républicains Bruno Retailleau vient de détailler les ambitions de son parti dans le contexte actuel d’incertitude politique et dans la perspective de la présidentielle de 2027. Selon le ministre de l’Intérieur, “il faut être plus ambitieux sur le non‑remplacement de fonctionnaires” et “réserver” le statut de la fonction publique aux seules fonctions régaliennes. “Tout le reste doit passer en statut contractuel”, estime‑t‑il.

Le rétablissement du pays et de ses finances publiques passera “par la réforme de l’État”. C’est la conviction qu’affiche le président des Républicains Bruno Retailleau dans une interview au Figaro Magazine dans laquelle il détaille les ambitions de son parti dans la perspective notamment de la présidentielle de 2027. L’occasion pour le ministre de l’Intérieur de livrer les premières lignes du programme de la droite dans la perspective de cette élection. Et, comme lors des précédents scrutins, la fonction publique est dans le viseur de la droite. Un vieux refrain chez LR, que certains jugent démagogique, voire dangereux pour la qualité du service public.

“L’État doit se serrer la ceinture avant de faire les poches du contribuable”, tonne Bruno Retailleau en appelant notamment à accélérer sur les réductions d’effectifs envisagés par le plan Bayrou. Lors de la présentation de son plan de redressement des finances publiques, en juillet dernier, le Premier ministre avait en effet confirmé l’intention de l’exécutif de réduire le nombre de postes dans la fonction publique d’État.

“Être plus ambitieux sur le non‑remplacement”

Outre 3 000 suppressions de postes déjà envisagées pour 2026, le gouvernement Bayrou compte en effet inscrire cet effort“dans la durée” avec, en 2027, la mise en place de la règle du non‑remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. Reste toutefois à savoir ce qu’il adviendra de ces objectifs en cas de chute de l’équipe Bayrou à la suite de l’engagement de la responsabilité du gouvernement.

Pour Bruno Retailleau, en tout cas, il faut aller plus loin et plus vite sur ces non‑remplacements, une pratique bien connue de la droite depuis la mise en place de la règle du un sur deux menée sous l’ère Sarkozy dans le cadre de la Revue générale des politiques publiques (RGPP). “Il faut être plus ambitieux sur le non‑remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, dans les fonctions support, explique ainsi Bruno Retailleau. Pourquoi attendre 2027 et ne pas commencer dès 2026  ? D’autant plus que le pic de la pyramide démographique sera atteint à la fin de l’année avec quelque 144 000 fonctionnaires qui vont atteindre l’âge de 62 ans.“

Statut dans le viseur

Dans le Figaro Magazine, le ministre de l’Intérieur cible aussi le statut de la fonction publique :“Je pense qu’il faut (le) réserver aux fonctions régaliennes. Tout le reste doit passer en statut contractuel.” Une proposition qui fait écho à celles de ses prédécesseurs à la tête des Républicains et notamment d’Éric Ciotti qui, en mars 2024, avait affirmé la volonté de son parti de modifier le statut de la fonction publique et de revenir sur “l’emploi à vie“.”J’y suis favorable, ça ne doit plus être un tabou, avait‑il expliqué en s’inscrivant toujours dans une logique d’économies. Il faudra naturellement s’attaquer au statut de la fonction publique.“

L’ex‑patron des Républicains ne s’était pas pour autant épanché sur la manière dont son parti compterait faire évoluer le statut de la fonction publique. LR avait néanmoins déjà planché sur la question en amont de la campagne présidentielle de 2022 avec des propositions pour “rompre avec l’État‑nounou“ et définir un “nouveau modèle d’État“. Pilotées alors par Éric Woerth et Jean‑François Copé, ces propositions poussaient ainsi à la fin progressive de l’emploi à vie dans la fonction publique. Le parti proposait alors de créer un “nouveau contrat public pour les nouveaux entrants (hors emplois de souveraineté : magistrats, diplomates, forces de l’ordre) et les fonctionnaires volontaires“ afin de “remplacer progressivement l’emploi à vie“. Des propositions qui sont donc aujourd’hui remises sur la table par Bruno Retailleau dans la perspective de 2027.

Article Acteurs Publics du 28 août 2025

Article publié le 29 août 2025.


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