vous êtes ici : accueil > Actualité > La Fonction Publique

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

L’IA générative “Albert” bientôt accessible à tous les agents publics

Les ministres Laurent Marcangeli et Clara Chappaz viennent de présenter la stratégie du gouvernement pour “accélérer” le développement de l’intelligence artificielle dans le secteur public. L’ensemble des agents publics vont notamment désormais bénéficier d’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT. L’exécutif souhaite aussi faciliter l’accès des acteurs innovants du privé à la commande publique.

C’est le plan du gouvernement pour “accélérer” le déploiement et la diffusion de l’intelligence artificielle (IA) dans les administrations. Après le comité interministériel présidé par le Premier ministre, François Bayrou, sur le sujet, les ministres Laurent Marcangeli et Clara Chappaz ont présenté, ce jeudi 17 février, la stratégie du gouvernement “en faveur de la diffusion de l’IA dans le secteur public”. Une présentation qui s’inscrit dans le cadre du “Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle” qui se tient ces 10 et 11 février à Paris.

“L’IA permet à la fois d’améliorer le travail quotidien des agents et la qualité du service rendu”, a expliqué le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli. C’est un gain de temps et d’efficacité.” Il a ensuite cherché à rassurer face aux inquiétudes des agents quant à la montée en puissance de cette révolution technologique : “Elle n’a pas vocation à remplacer les agents mais à leur simplifier la vie, comme celle des usagers."

Les exemples d’expérimentation de l’IA sont déjà nombreux au sein des administrations françaises, que ce soit par le fisc, la justice ou l’éducation nationale. “Il y a une très belle floraison d’expérimentations dans tous les ministères et cela constitue un premier socle d’expériences, a estimé Laurent Marcangeli. Cela a beaucoup de valeur et nous invite à passer à la vitesse supérieure.” “Il nous faut désormais passer des exemples à l’échelle et transformer les services publics avec l’IA”, a abondé la ministre déléguée chargée du Numérique et de l’Intelligence artificielle, Clara Chappaz.

Un agent conversationnel à la disposition des 5,7 millions d‘agents publics

La montée en puissance de l’IA dans les administrations se traduira notamment, “dans les toutes prochaines semaines”, par la mise à disposition à l’ensemble des agents publics d’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT, a annoncé Laurent Marcangeli. L’occasion donc pour le ministre de confirmer la généralisation, prévue depuis plusieurs mois, d’Albert, l’IA générative publique développée par la direction interministérielle du numérique, actuellement expérimentée dans certains pans du secteur public.

“Nous allons proposer aux 5,7 millions d’agents publics de tous bénéficier de l’équivalent de ChatGPT, a-t-il développé. Autrement dit, tous pourront utiliser un agent conversationnel pour effectuer des recherches, préparer des courriers, des synthèses ou des comptes rendus, assurer des traductions…”

L’accent sera également mis sur l’accompagnement des agents publics. Une formation va ainsi leur être proposée sur “l’usage de l’IA”. “Chaque ministère l’adaptera et la déclinera selon ses besoins, a détaillé Laurent Marcangeli. Le but est de permettre à tous de se sensibiliser, de se sentir mieux armés pour appréhender ces nouveaux outils.”

Accès aux “marchés publics innovants” facilité

Au-delà, le gouvernement compte impulser une démarche de développement de l’IA dans tous les ministères. Un point d’étape sera d’ailleurs fait en juin prochain sur leurs feuilles de routes en la matière. Et ce pour “battre la mesure et exploiter les synergies”, voire en vue d’une éventuelle généralisation des expérimentations développées, a expliqué le ministre. Il a cité l’exemple d’un outil développé par l’académie de Lyon pour la gestion de ses enseignants : “Si le dispositif expérimenté est un succès, alors la question de sa généralisation aux autres académies se posera”.

L’exécutif souhaite aussi “favoriser l’accès à la commande publique pour les acteurs innovants de l’IA” et notamment ceux issus du secteur privé. Le tout afin de “favoriser le déploiement de technologies d’IA adaptées aux contextes administratifs”, est-il écrit dans le dossier de presse du comité interministériel. “Le but est d’aller vite, de ne pas réinventer l’eau tiède et de privilégier nos pépites françaises”, a affirmé Laurent Marcangeli. À ce propos, le gouvernement entend notamment rehausser le seuil permettant de recourir à un appel d’offres simplifié dans le cadre des marchés publics, et spécifiquement du dispositif des “achats publics innovants”.

Article Acteurs Publics du 6 février 2025

Article publié le 10 février 2025.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.