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Point d’indice : les syndicats attendent davantage

Réunies lors d’une conférence salariale autour du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, ce mardi 28 juin, les organisations syndicales ont pris acte de la revalorisation du point d’indice à 3,5 %, mais exhortent le gouvernement à faire mieux en faveur du pouvoir d’achat des fonctionnaires.

Bien, mais peut mieux faire. C’est en ces termes que l’on pourrait résumer le sentiment des principales organisations syndicales de la fonction publique à la suite de l’annonce de la revalorisation du point d’indice, mardi 28 juin. Bien que le ministère de la Transformation et de la fonction publiques revendique la plus forte hausse en pourcentage depuis trente-sept ans qui, souligne ce dernier,“s’additionne à l’augmentation moyenne de 1,5 % constatée chaque année sur les traitements des fonctionnaires et contractuels pour un coût total de 7,5 milliards d’euros répartis entre l’État et les collectivités”, les organisations syndicales regrettent que cette revalorisation n’ait pas été plus conséquente.

À l’image de la CGT Fonction publique, qui réaffirme la nécessité “d’opérer une rupture radicale avec les orientations néfastes qui sont à l’œuvre depuis des années” et insiste “sur l’importance des mesures à caractère général permettant de prendre en compte la situation de tous les personnels, fonctionnaires et non titulaires”. L’organisation estime que la valeur du point d’indice “doit faire l’objet d’un effort d’ampleur inédite”, chiffré par la centrale à une première mesure “d’au moins 10 % d’augmentation”. “Nous précisons que d’autres mesures sont nécessaires pour rattraper les pertes accumulées”, ajoute la CGT Fonction publique dans son communiqué.
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De son côté, la CFDT salue un premier pas, mais rappelle, dans le même temps, que cette revalorisation du point d’indice, certes inédite, est mise en œuvre dans un contexte d’inflation “tout aussi inédit”.

De la même manière, l’Unsa juge cette revalorisation insuffisante, mais considère tout de même qu’il s’agit d’une première étape. L’organisation syndicale souligne également que ce relèvement est accompagné, pour la catégorie B, du rééchelonnement des premiers indices et de l’accélération des débuts de carrière, “mesure indispensable” depuis la dernière hausse du Smic. D’une manière générale, l’Unsa demande une réelle revalorisation des carrières “dont dépend l’attractivité de la fonction publique”, mettant aussi en avant des mesures complémentaires qui amélioreront la situation de certains agents par le biais notamment du forfait mobilité durable, de la revalorisation de la prestation interministérielle d’action sociale ou encore du prolongement de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa).

Décalage avec le coût de la vie

De son côté, la FSU estime également que les 3,5 % annoncés “sont bien en deçà de l’inflation, pour l’instant à 5,2 % et annoncée très prochainement à 7 %”. La Fédération considère donc cette revalorisation comme “une étape largement insuffisante et qui en appelle une autre sans délai, tant cette augmentation est en décalage avec la réalité de l’évolution du coût de la vie”. L’organisation exige par ailleurs que “soit rapidement concerté un mécanisme pérenne d’indexation des salaires sur l’augmentation des prix ainsi que l’ouverture de négociations portant sur les carrières et les rémunérations”.

Solidaires Fonction publique prend quant à elle cette revalorisation comme une marque de “mépris” tant cette dernière est jugée insuffisante. “Les agents publics ont perdu 20 % de pouvoir d’achat depuis dix ans. On est donc bien loin du compte”, regrette ainsi l’organisation. À l’image de la CGT-FP, Solidaires Fonction publique revendique “une importante revalorisation du point d’indice qui couvre l’évolution de l’inflation (+ 10 % depuis 2017), l’attribution de 85 points d’indice, soit environ 400 euros pour toutes et tous”, mais aussi “la revalorisation des carrières, et notamment celle des filières féminisées, pour l’égalité salariale, l’intégration d’une large partie des primes dans le traitement, l’indexation automatique de la valeur du point sur le coût de la vie et des revalorisations (qui) doivent intégrer la situation des contractuels”.

Pascal Kessler, de la FA Fonction publique, dénonce “un dégel gelé” . “Nous prenons acte de ce fait. Ce dégel n’est pas conforme à nos attentes et au niveau d’inflation constaté”, fait-il savoir. Enfin la CFE-CGC note, en premier lieu, l’intention du gouvernement de “reconnaître enfin l’engagement quotidien indéfectible des 5,7 millions d’agents publics et le préjudice qu’ils ont subi ces dernières années sur leur pouvoir d’achat”.

Pour cette organisation, la mesure reste cependant décevante dans la mesure où “elle ne permettra pas un rattrapage suffisant du niveau de vie des fonctionnaires sur les 3 versants de la fonction publique”. Et d’ajouter : “Au-delà de cette augmentation et des mesures ponctuelles supplémentaires annoncées pour compenser une inflation inédite dans notre pays, les SP CFE-CGC demandent une véritable remise à plat des conditions de rémunération des agents publics.”

Article Acteurs Publics du 28 juin 2022

Article publié le 29 juin 2022.


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