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Les personnes interrogées se montrent particulièrement préoccupées par la dégradation des services gérés par l’État, en particulier les hôpitaux, la justice et l’éducation nationale, selon l’enquête Acteurs publics/EY pour l’Observatoire des politiques publiques réalisée par l’Ifop.
La perception de la qualité du service public en France est un sujet central, particulièrement depuis la crise du Covid‑19 qui a mis en évidence les fragilités du système, notamment dans les hôpitaux.
Selon l’enquête Acteurs publics/EY pour l’Observatoire des politiques publiques réalisée par l’Ifop, une majorité de Français considère que les services publics se sont dégradés ces dernières années. Un constat particulièrement marqué dans des secteurs clés comme l’hôpital, l’éducation nationale et les affaires sociales.
Ce ressenti est généralisé, surtout à l’échelle nationale (74 % des Français), mais aussi au niveau local (44 %), et il touche toutes les catégories d’âge, de professions et de revenus, même s’il est plus fort chez les seniors (80 %) que chez les jeunes (60 % parmi les 18–24 ans). Ce sentiment de dégradation dépasse également les clivages politiques traditionnels, bien qu’il soit plus marqué chez les électeurs du Rassemblement National (83 %) et ceux d’Éric Zemmour (93 %).
Ce qui préoccupe avant tout les Français ? La dégradation des services publics gérés par l’État. L’hôpital public est ainsi cité comme le service le plus dégradé (80 %), suivi par la justice (73 %) et l’école (67 %). Les transports font exception, avec 34 % des Français qui mettent en avant une amélioration. Un phénomène qui s’exprime notamment chez les jeunes et les citadins. Les services liés aux affaires sociales (Pôle emploi, CAF, Urssaf) inquiètent, eux, particulièrement les catégories populaires et moyennes inférieures.
L’échelle territoriale joue un rôle important dans la confiance envers le service public. Les Français font ainsi davantage confiance à leur commune pour assurer un service de qualité (70 %) qu’aux préfectures (59 %) ou à l’État central (34 %). Ce niveau de confiance varie selon la taille de la commune : il est plus élevé dans les grandes agglomérations que dans les zones rurales.
Enfin, la principale piste de progrès identifiée est la réduction de la complexité administrative (60 %), devant l’amélioration de l’accueil et de la transparence (31 %). L’augmentation du budget alloué aux services publics, elle, arrive en troisième position (25 %), ce sujet étant davantage cité par les catégories populaires. La possibilité de déléguer certains services non essentiels à des opérateurs privés ou associatifs reste pour sa part minoritaire.
Méthodologie
L’enquête Acteurs publics/EY pour l’Observatoire des politiques publiques réalisée par l’Ifop a été menée par questionnaire auto‑administré en ligne les 23 et 24 juillet 2025 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par régions et catégories d’agglomération.
Article Acteurs Publics du 23 septembre 2025
Article publié le 25 septembre 2025.