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Après le scandale des EHPAD, celui des crèches !

Un nouveau rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) remet en lumière ce que la CGT dénonce depuis de nombreuses années : la dégradation très importante de la qualité de l’accueil de la petite enfance et l’aggravation des conditions de travail pour les professionnels.es.

Le rapport de l’IGAS fait suite au décès d’une enfant de 11 mois, empoisonnée par une employée de crèche privée à Lyon l’an dernier.

L’IGAS a mené une enquête sur les conditions d’accueil et de sécurité des jeunes enfants en crèche. Le constat est cinglant.

Le rapport fait état de nombreux témoignages de maltraitance institutionnelle : manque de temps et d’effectifs mais, aussi management qui pressurise les salariés.es.

 Les conditions de travail sont dégradées ;
 les professionnel-le-s manquent de reconnaissance,
 de perspectives de carrière,
 d’évolution et leur formation n’est pas suffisante.

Les personnels sont mis en condition d’avoir des comportements maltraitants. Des milliers de signalements de maltraitance des enfants ont été recensés lors de l’enquête : forçage alimentaire, punitions humiliantes, violence…

“Pour sortir de cette situation il faut s’appuyer sur le triptyque condition de travail, salaire et formation. Tous ces sujets sont abordés par l’IGAS” remarque Stéphane Fustec, conseiller fédéral de la fédération du commerce et des services.

La CGT invite tous les professionnels de la petite enfance à se mobiliser et à se rassembler pour l’amélioration de leurs conditions de travail, de leurs salaires et pour la reconnaissance de leurs métiers.

Nos enfants sont-ils un marché ?

La CGT salue le travail de l’IGAS et rappelle que ses administrateurs à la CAF dénoncent depuis longtemps l’absence de transparence en matière de financements publics.

“Il faut aussi se poser la question de la pertinence d’abandonner au secteur lucratif l’accueil des enfants, comme celui des seniors d’ailleurs” interroge Stéphane Fustec.

Cette mauvaise situation de l’accueil de la petite enfance est issue de nombreuses années de sous investissements et de déréglementation ainsi que de financement inadéquats.
Prestation de Service Unique (PSU) et Prestation Accueil Jeune Enfant (PAJE) entretiennent une logique de "remplissage" inacceptable.

Les financeurs n’ont aucun regard sur ce que font les structures, ce qui entraîne des dérives et des logiques financières inacceptables. Des contrôles comme cela est fait désormais dans les EPHAD sont indispensables !
La CGT propose d’augmenter les investissements nécessaires pour la petite enfance.

Les premières annonces gouvernementales (loi de financement de la Sécurité sociale) font craindre que le volet « service public d’accueil de la petite enfance » n’aboutisse qu’à une simple réorganisation du secteur, sans remettre en cause les principales dérives qui ont abouti à cette situation.

Les situations extrêmement graves décrites par l’IGAS appellent à la mise œuvre d’un réel service public de l’accueil de la petite enfance, comme le défend la CGT, qui garantisse à tous les enfants un accueil de qualité, de meilleures règles et taux d’encadrement, une amélioration de la formation initiale et continue des personnels et, enfin, une amélioration des conditions de travail et de rémunération pour les professionnelles de la petite enfance.

Communiqué CGT du 18 avril 2023

Article publié le 20 avril 2023.


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