vous êtes ici : accueil > Confédération

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Attention : offres d’emploi mensongères !

Selon une étude réalisée par le Comité National des Privés d’Emploi et par l’Union Locale CGT à Nancy (54), 296 offres d’emplois sur 501 étaient mensongères.

Les 17 et 18 janvier 2022, deux représentants du Comité National CGT des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP-CGT) et 15 militants nancéiens ont vérifié une par une les 501 offres d’emplois locales datant de moins de trois jours.

Ils ont téléphoné en se faisant passer pour des candidats potentiels. 296 offres se sont avérées mensongères. Dans le cas des offres d’intérim, des missions qui annonçaient une durée de six mois s’avéraient souvent ne proposer en fait qu’une mission d’une semaine.

Dans de nombreuses annonces, le lieu de travail indiqué était lui aussi inexact. Par exemple, de nombreuses offres pour des postes d’auxiliaires de vie indiquaient une ville ou un périmètre de déplacement qui s’avérait, une fois les renseignements pris, beaucoup plus larges, voire différents.

Dans d’autres cas, la nature du contrat n’était pas celle annoncée : alors que l’offre proposait un CDI, c’était en fait un CDD.

Le site internet de Pôle Emploi recense différents types d’annonces : des annonces déposées directement auprès de Pôle Emploi, mais elle agrège aussi des offres de plateformes privées. « Sur ces 501 offres publiées sur le site internet de Pôle Emploi, 439 étaient issues de plateformes privées telles que Keljob ou Jobijoba » explique Yann Venier, secrétaire de l’Union Locale CGT de Nancy.

Conseiller à l’emploi, il connaît bien le problème : « ça veut dire que la majorité de ces annonces n’avaient pas fait l’objet d’un travail d’un conseiller Pôle Emploi auprès d’une entreprise ».

Dans la mesure où « ces plateformes ne vérifient pas les annonces, par ricochet, Pôle Emploi agrège des offres qui n’ont pas été vérifiées ».

Secrétaire générale de la CGT Intérim, Laëtitia Gomez dénonce dans son secteur les fausses annonces publiées dans le seul but de « constituer un vivier de candidats ». Si pour les candidats il n’y a pas de mission à la clé, ces annonces ont pour seul but de permettre aux agences de récolter des coordonnées de candidats à solliciter quand un donneur d’ordre demande un nombre important d’intérimaires.

Elles peuvent aussi permettre de démarcher des clients sur la base des candidatures reçues.

Si les annonces mensongères sont illégales, Laëtitia Gomez souligne en outre le fait que « dans un contexte de criminalisation des chômeurs, c’est immoral de la part des recruteurs de l’intérim de faire croire qu’il y a plein d’emplois alors que ce n’est pas vrai ».

Pour l’Union Locale de Nancy, la finalité de cette étude est de convaincre les demandeurs d’emploi de la nécessité de s’organiser pour résister « aux pressions dont la finalité ultime est de leur faire accepter n’importe quel emploi pour faire baisser le coût du travail. Plus les chômeurs seront capables de résister, plus ils se vendront chèrement au patronat. » résume Yann Venier.

Une étude similaire sera réalisée par le Comité National CGT des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP-CGT) à Montreuil (93) les 14 et 15 mars prochains.

Pour mettre fin au chômage de masse, la CGT défend la diminution du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, sans baisse de salaire.

Communiqué CGT du 11 mars 2022

Article publié le 11 mars 2022.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.