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39 ministres, avec un “super” Matignon et un Bercy réduit

Michel Barnier aura une autorité directe rue de Varenne sur le Budget et l’Outre-mer en sus du porte-parolat, de la Coordination gouvernementale et des Relations avec le Parlement. Bercy se retrouve avec un périmètre délesté de l’énergie, du numérique, de l’artisanat et du budget. Un nouveau grand ministère des Territoires fait son apparition.

Un seul poids lourd politique, beaucoup d’élus locaux ou d’experts parlementaires, un Premier ministre fort et un Bercy satellisé. L’annonce, le 21 septembre, du gouvernement Barnier, qui compte 39 ministres (19 ministres de plein exercice, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d’État) porte clairement la marque du Premier ministre.
Sans véritable poids lourds à ses côtés hormis Bruno Retailleau à l’Intérieur, Michel Barnier s’est d’abord constitué un “fort-Matignon” avec 4 ministres auprès de lui chargés de thématiques qui ne sont habituellement pas dans l’escarcelle de la Rue de Varenne. Outre le porte-parolat et le ministère chargé des Relations avec le Parlement (des classiques), le Savoyard arrime à Matignon le Budget et l’Outre-mer. Il crée aussi une fonction nouvelle – la coordination gouvernementale - confiée à une sénatrice LR, Marie-Claire Carrère-Gée, ancienne secrétaire générale adjointe de l’Élysée sous Jacques Chirac et magistrate de la Cour des comptes. 
L’affaiblissement de Bercy ne s’arrête pas là : l’énergie lui échappe et repart dans le giron du ministère de l’écologie, confié à Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques. 

L’artisanat file également dans un autre grand ministère. Ainsi le jeune ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, se retrouve à la tête de Bercy avec un périmètre réduit. Il se voit épaulé par 3 ministres délégués : Marc Ferracci, chargé de l’Industrie ; Marie-Agnès Poussier-Winsback, chargée de l’Économie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation ; et Marina Ferrari, chargée de l’Économie du tourisme ; et une secrétaire d’état, Laurence Garnier, chargée de la Consommation.
À noter aussi que Bercy “perd“ le numérique : Clara Chappaz, est nommée secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel. Un renforcement de la dimension prospective du numérique. 

Un superministère des Territoires
Autre enseignement de l’architecture de ce gouvernement, la scission du gros ministère de la Transition écologique qui mariait l’énergie et les transports, au profit d’un superministère des Territoires. Ainsi, la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin, se voit adjoindre 3 ministres délégués : Françoise Gatel, chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat ; François Durovray, chargé des Transports ; Fabrice Loher, chargé de la Mer et de la Pêche. C’est une nouveauté politico-administrative. 
On peut également relever la nomination d’un ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique : Guillaume Kasbarian, qui conserve le même périmètre que son prédécesseur, Stanislas Guerini, mais avec un titre qui mentionne désormais la simplification. 
Le gouvernement se réunit pour le premier Conseil des ministres, à l’Élysée, lundi 23 septembre à 15 heures.

Article Acteurs Publics du 21 septembre 2024

Article publié le 26 septembre 2024.


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