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Économies, réforme de l’État, décentralisation… Ce que promet la “macronie” dans son “pacte d’action”

Le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, vient d’adresser aux groupes parlementaires des propositions en vue d’un “pacte d’action pour les Français”. Plusieurs priorités s’en dégagent, dont le rétablissement des comptes publics, le lancement d’une nouvelle étape de décentralisation ou encore l’accélération de la “simplification administrative”.

La trêve olympique est terminée. Alors qu’aucune majorité absolue n’est sortie des urnes à l’issue des élections législatives de fin juin-début juillet, le Premier ministre sortant et nouveau président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal, vient de proposer un “pacte d’action pour les Français” aux autres groupes parlementaires. Un programme qui, à n’en pas douter, sera évoqué à l’occasion de la rencontre prévue entre Emmanuel Macron et les chefs de parti ce vendredi 23 août en vue de la constitution d’un nouveau gouvernement.
“Nous devons nous hisser à la hauteur du moment et bâtir des compromis législatifs tournés vers l’intérêt des Français”, souligne ainsi Gabriel Attal dans un courrier adressé aux chefs des groupes parlementaires, exceptés ceux de La France insoumise (LFI), du Rassemblement national (RN) et des ciottistes d’À droite !
Ce “pacte d’action constitue donc la base sur laquelle nous sommes prêts à engager des discussions, dans un objectif clair : des résultats rapides pour les Français et de la stabilité pour la France”, ajoute le président du groupe Ensemble pour la République au Palais-Bourbon.

“Clauses d’extinction” des dépenses inefficaces
Gabriel Attal y présente ainsi plusieurs chantiers “prioritaires”, dont celui d’aboutir à “plus de souveraineté et d’indépendance en investissant dans l’avenir”. L’occasion pour la “macronie” de remettre l’accent sur la nécessité de “redresser nos comptes publics” et d’“améliorer l’efficacité des dépenses pour réduire la dette”.
Après les différents plans d’économies déjà mis en œuvre par l’exécutif, les macronistes visent ainsi toujours l’objectif d’un retour à 3 % de déficit en 2027. Le groupe Ensemble appelle en ce sens à “favoriser les dépenses d’investissement en diminuant les dépenses de fonctionnement de l’État”. Pour cela, il compte s’appuyer sur les revues de dépenses “pour prendre des décisions et éteindre les dépenses publiques qui n’atteignent pas leurs objectifs”. À ce propos, les macronistes proposent même d’inscrire dans la loi le principe de “clauses d’extinction” s’agissant des dépenses qui ne portent pas leurs fruits.

Services publics
Autre priorité réaffichée par Gabriel Attal : la réforme de l’État, afin d’avoir des “services publics plus forts, pour plus de solidarité et pour lutter contre les fractures territoriales”. Le Premier ministre sortant répète ainsi sa volonté d’engager une “nouvelle étape de décentralisation pour changer la manière d’exercer le pouvoir”. La “macronie” propose aussi une “loi de réaménagement du territoire” concernant les services publics, le transport et l’industrie. Une loi qui, selon Ensemble, prévoirait notamment une adaptation de la politique de Zéro artificialisation nette (ZAN) aux spécificités territoriales, mais aussi la délocalisation de nouveaux services centraux dans les territoires.

Avec ce “pacte d’action”, le groupe macroniste affiche aussi sa volonté d‘“accélérer la simplification administrative pour les citoyens, les entreprises et les élus”. Alors que le gouvernement sortant avait promis la fin des formulaires Cerfa d’ici 2030, le groupe Ensemble propose de nouveau de réduire le nombre de normes et de formulaires mais aussi d’améliorer l’efficience des agences de l’État. Comment ? En supprimant les opérateurs, agences et comités “qui ne sont plus utiles”.

Retour de la réforme des institutions
Maintes fois promise par Emmanuel Macron mais sans cesse reportée, la réforme des institutions revient aujourd’hui sur la table. Pour une “démocratie revitalisée”, le groupe macroniste propose en effet la mise en place d’une “commission transpartisane sur l’avenir des institutions et les modes de scrutin” ou encore d’organiser un référendum chaque année. La mise en place d’une telle commission avait été annoncée par Emmanuel Macron, sans jamais aboutir.

Article Acteurs Publics du 20 août 2024

Article publié le 21 août 2024.


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