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Depuis ce lundi 30 juin, les salariés de France Télévisions sont en grève illimitée afin de défendre l’Audiovisuel public et faire plier le gouvernement. Dans le viseur, des actions menées par Rachia Dati, qu’ils dénoncent.
Vous l’avez peut-être remarqué ces derniers jours, les antennes de certaines chaînes ou radios du groupe France Télévisions ou de Radio France ne diffusent plus les programmes habituels. C’était le début d’une grève illimitée qui se lance officiellement ce lundi 30 juin. Les syndicats de France Télévisions appellent "à se mobiliser massivement pour défendre l’avenir de l’Audiovisuel public et faire plier le gouvernement" comme ils l’écrivent dans leur préavis de grève. La Dépêche du Midi répond à 5 questions autour de la mobilisation.
Pourquoi une grève illimitée ?
La grève, lancée dès le 26 juin à Radio France et prévue à France Télévisions et à l’INA à partir du 30 juin, s’oppose au projet de création d’une holding baptisée France Médias. Cette structure regrouperait les principales entreprises publiques de l’audiovisuel sous un seul PDG. Les syndicats dénoncent un projet confus, repoussé à plusieurs reprises, qui menace l’indépendance de l’information et vise avant tout à réaliser des économies.
Quels sont les risques pointés par les syndicats ?
Les représentants des salariés alertent sur plusieurs dangers : la remise en cause de l’indépendance éditoriale, le pluralisme de l’information et la diversité des points de vue. Ils redoutent une gouvernance centralisée favorisant une mainmise politique sur les contenus, des suppressions d’emplois, la dégradation des conditions de travail et l’accélération des externalisations.
Pourquoi Rachida Dati est-elle ciblée ?
Car la ministre de la Culture porte cette réforme, malgré les nombreuses critiques et les reports successifs. Initialement prévue sous la forme d’une simple holding en 2024, la réforme a évolué vers une fusion plus poussée. Le texte, désormais examiné à l’Assemblée nationale les 30 juin et 1er juillet, suscite des inquiétudes sur sa finalité réelle, jugée davantage politique qu’économique par les opposants.
Quelles actions sont prévues ?
La grève a déjà désorganisé les antennes de Radio France, avec l’absence des matinales et des programmes habituels. À partir du 30 juin, les chaînes de France Télévisions seront à leur tour affectées. Des manifestations sont organisées, notamment un rassemblement à Paris jusqu’à l’Assemblée nationale. D’autres actions locales se tiennent devant les rédactions régionales.
Quelles sont les revendications des grévistes ?
Les syndicats exigent le retrait du projet et réclament des garanties pour un audiovisuel public fort, pluraliste et indépendant, doté de moyens pérennes. Ils défendent la "préservation des effectifs, de nos accords collectifs et l’amélioration des conditions de travail", comme écrit dans le communiqué. Enfin, ils demandent "l’arrêt des politiques d’externalisation des programmes, de précarisation et de sous-traitance".
Article La Dépêche du 29 juin 2025
Article publié le 30 juin 2025.