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Les agents publics estiment travailler plus depuis la crise Covid

Un rythme de travail plus intense et davantage d’exigences émotionnelles, voici le principal constat dressé par les agents publics sur leurs conditions de travail dans le contexte de crise sanitaire, selon une étude.
La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a interrogé les agents publics sur l’évolution de leurs conditions de travail au premier trimestre 2021, soit un an après le début de la pandémie. L’objectif : prendre le pouls du moral des troupes dans un contexte de bouleversement inédit. Premier enseignement global, le travail s’est intensifié pour un agent sur deux et la même proportion déclare également que la période s’est accompagnée de davantage d’exigences émotionnelles.

Dans le détail, pour les trois indicateurs mesurés par la DGAFP à savoir le travail en horaires décalés, la durée du travail ou encore le soutien social, les trois quarts des agents publics déclarent des conditions de travail stables par rapport à l’avant crise-sanitaire .

Pour les autres indicateurs, la moitié des agents ne témoignent d’aucun changement sauf pour ce qui concerne les dimensions intensité du travail et exigences émotionnelles. Pour ces deux dimensions, la part des agents déclarant une dégradation est supérieure à celle des agents mettant en avant une stabilité. Si le travail est plus intense qu’avant la crise sanitaire pour un agent sur deux, la durée n’a pas augmenté dans les mêmes proportions. Ainsi, seuls 19 % des agents indiquent travailler plus longtemps.

La continuité de service des agents de l’État, le travail sous pression des personnels des hôpitaux ou encore les évolutions des modes d’enseignement peuvent notamment expliquer ce taux élevé d’intensification du travail, selon la DGAFP. L’étude met aussi en exergue l’émergence de difficultés amenées par la pandémie comme la plus difficile conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Ainsi, un agent sur quatre assure que sa situation s’est dégradée.

Tensions et vulnérabilité

On apprend par ailleurs que 52 % des agents se sentent plus affectés qu’avant la crise sanitaire. Cet indicateur regroupe deux phénomènes, les tensions avec le public et les situations de vulnérabilité. Les agents se sentent pour 29 % d’entre eux davantage bouleversés, secoués, émus qu’avant.

La crise sanitaire a également donné davantage de sens au travail effectué. Ainsi, l’indicateur mesurant le sens au travail est l’indication où l’amélioration est la plus forte dans la fonction publique par rapport à la situation d’avant crise sanitaire. Concernant l’indicateur portant sur l’autonomie et les marges de manœuvre, qui regroupe notamment la possibilité de s’organiser par lui-même et la prise d’initiatives, la part des agents déclarant une amélioration est trois fois plus grande que celle déclarant des dégradations 30 % contre 10 %.

Enfin, si 30 % des agents de la fonction publique se sentent encore plus utiles dans leur travail, il faut noter que ce taux atteint 42 % au sein de la fonction publique hospitalière, contre 28 % au sein de la fonction publique territoriale et 24 % au sein de la fonction publique d’État, hors enseignants.

L’étude révèle que les agents de la fonction publique déclarent souvent une amélioration de la situation sur le sens accordé à leur travail, l’utilité du travail et la fierté du travail bien fait, ou en matière d’autonomie, notamment pour les enseignants et les agents de la fonction publique hospitalière.

Article Acteurs Publics du 23 mai 2022

Article publié le 25 mai 2022.


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