vous êtes ici : accueil > Divers

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

RETRAITES : LE COR CONFIRME LES DÉFICITS

Alors que le report de l’âge de départ en retraite à 65 ans est une mesure impopulaire portée par Emmanuel Macron, la fuite d’une note du Conseil d’orientation des retraites (COR) au lendemain du premier tour ravive opportunément le débat.
Ce document préparatoire à une réunion de travail prévue jeudi, que Le Figaro a consulté, souligne qu’à moins d’une économie durablement plus florissante, les régimes de base des salariés du privé, en particulier l’assurance-vieillesse (Cnav), représenteraient une part croissante de la richesse nationale et que son déficit « se creuserait continûment », dans le pire des cas jusqu’à 0,8 % du PIB en 2070. Soit entre 30 et 40 milliards d’euros. Pourtant, « le solde du système de retraite est une convention, mieux vaut regarder l’évolution des dépenses de retraite dans le PIB, qui a vraiment du sens, et qui va se stabiliser car les pensions relativement aux salaires vont baisser », expliquait il y a quelques jours Pierre-Louis Bras, président du COR, lors d’une réunion avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). « Les dépenses de retraite vont baisser à 11 % du PIB en 2035, soit l’un des plus bas niveaux en Europe, et l’on devrait enregistrer des excédents en 2070 car les générations nombreuses du babyboom vont disparaître, affirme Michel Beaugas (FO). La réforme des retraites n’a pas vocation à combler le déficit des retraites mais à financer d’autres dépenses sociales et répondre à Bruxelles sur le déficit global. »

Quant aux régimes complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco), ils sont redevenus excédentaires, souligne la note, et « leur situation financière s’améliorerait continûment » à partir de la fin de la décennie. Idem pour ceux des non-salariés. Reste le cas particulier des retraites des fonctionnaires et des « régimes spéciaux », dont l’équilibre est garanti par convention par l’État, à l’exception notable de la caisse des agents territoriaux et hospitaliers. Or la note interroge sur la nécessité de revoir ces conventions. Le débat ne fait que commencer.

Article Le Figaro du 12 avril 2022

Article publié le 12 avril 2022.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.