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Il ne rassemble pour l’heure que 227 employés, mais le symbole est fort. Un premier syndicat vient de se créer au sein d’Alphabet, la maison mère de Google. Ce qui pourrait sembler banal dans n’importe quelle entreprise constitue un événement, tant les efforts du géant américain pour freiner toute velléité d’union de ses employés ont été grands. Le mois dernier, une agence indépendante du gouvernement fédéral chargée du respect du droit du travail a même demandé à Alphabet de s’expliquer sur le licenciement en 2019 de quatre salariés militant pour la mise en place d’un syndicat.
Monté cette fois dans le plus grand secret pendant un an, l’Alphabet Workers Union a élu ses dirigeants tout en assurant sa présence sur le web et les réseaux sociaux.
Le syndicat ambitionne de s’attaquer aux disparités salariales ou aux questions éthiques. Jusqu’à présent, les employés de Google ne disposaient, pour exprimer leur mécontentement à l’égard de leur direction, que du droit de manifester ou de pétitionner.
Contrat avec des agences gouvernementales, projet de moteur de recherche conforme aux exigences de la censure chinoise, mauvaise gestion de scandales de harcèlement sexuel… Les protestations se sont multipliées depuis deux ans. Dernière en date : le licenciement en décembre d’une chercheuse travaillant sur les questions d’éthique liées à l’intelligence artificielle.
Reste aux premiers membres de l’Alphabet Workers Union à convaincre un nombre plus élevé d’employés de les rejoindre pour espérer peser réellement dans des discussions.
Article Le Figaro du 5 janvier 2021
Article publié le 6 janvier 2021.