vous êtes ici : accueil > Interpro

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

A la Société Générale, les syndicats appellent à une grève "historique"

L’ensemble des syndicats du groupe appellent à un mouvement de grève le 25 mars. Alors que les résultats de la banque s’améliorent, le climat social est tendu depuis plusieurs mois.

La hache de guerre est déterrée. Les syndicats de la Société Générale lancent un appel à la grève pour le 25 mars prochain afin de tenter de pousser la direction à accepter leurs revendications salariales, malgré l’échec des négociations salariales (NAO) un peu plus tôt dans l’année.

Dans un tract commun, la CFDT, la CFTC, la CGT et le SNB rappellent qu’ils sont « mobilisés depuis 3 mois » en « intersyndicale » mais qu’ils sont arrivés à « un point de non-retour » dans les discussions avec la direction. Les représentants des salariés appellent donc à « faire du 25 mars une date historique que SG ne pourra ignorer ».

« Il faut reprendre le dialogue social, lance Frédéric Guyonnet, le président national du SNB. Le travail des salariés doit être récompensé, notamment au regard des efforts fournis pour la fusion des réseaux Crédit du Nord et Société Générale ».

Climat social dégradé

A la Société Générale, le climat social est tendu depuis plusieurs mois. L’enquête annuelle du SNB sur le bien-être des salariés dans les grands établissements bancaires faisait ressortir un décrochage de la banque de La Défense sur plusieurs indicateurs. Mais le bras de fer s’est durci après l’échec des NAO, où les propositions des syndicats ont été rejetées par la direction. Et les contre-propositions n’ont pas non plus été jugées suffisantes.

Dans la foulée de cet échec, les syndicats ont lancé une pétition qui a recueilli plusieurs milliers de signatures en quelques semaines. Dans celle-ci, les syndicats appelaient à « refuser une année blanche » en matière de rémunération. « La direction nous a finalement reçus et est restée sourde à nos demandes et donc aux 14.600 signatures de la pétition », soulignent les syndicats dans leur dernier tract.

Engagée dans un grand plan de réduction de ses coûts pour améliorer sa rentabilité - adossé à des suppressions d’agences et de postes importantes - la direction estime avoir fait des propositions à la mesure de ses capacités. La stratégie de Slawomir Krupa porte d’ailleurs ses fruits en termes de résultats et auprès des investisseurs. Ce qui pousse paradoxalement les syndicats à ne pas lâcher. Certains élus commencent à se demander s’il sera possible de trouver une porte de sortie.

Article Les Échos du 6 mars 2025

Article publié le 10 mars 2025.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.